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Un drone pour surveiller son troupeau laitier sans se déplacer

Le drone peut trouver sa place dans une exploitation herbagère en évitant les trajets pour surveiller son troupeau. C’est encore un peu tôt pour envisager d’autres usages, comme le suivi automatique de la pousse de l’herbe.

Close-up of a drone flying over a field with cows in the background, showcasing agricultural technology and modern farming techniques.
© weerasak - stock.adobe.com

« Le drone, c’est l’équivalent de l’œil de l’éleveur dans le ciel », résume Estelle Nicolas, en charge des équipements d’élevage à Idele. De plus en plus accessibles financièrement et relativement faciles à piloter, ils peuvent constituer un gain de temps pour les exploitations pâturantes.

« Cet outil constitue un appui à la localisation et à la surveillance de troupeaux au pâturage pour économiser du temps et réduire les déplacements », explique-t-elle. Surveillance au pâturage d’une vache un peu mal en point, d’un vêlage imminent, appréciation de l’état des clôtures, du niveau de remplissage des abreuvoirs ou râteliers… les usages sont multiples. Faire rentrer ses vaches au bâtiment avec un drone, pourquoi pas, surtout s’il est doté de haut-parleurs mais le risque d’habituation semble assez élevé.

Lors des fenaisons, un drone thermique permet de repérer les faons, tapis dans les prairies et de les déplacer avant la fauche pour les sauver. Une double sécurité : pour la faune sauvage, mais aussi pour les vaches qui peuvent s’intoxiquer (botulisme) en ingérant d’éventuels restes d’animaux fauchés présents dans les balles de foin.

De nombreuses données inexploitées

Au-delà de ces usages de surveillance, les drones permettent de capter un grand nombre d’images concernant l’état du troupeau (symptômes, stress thermique, comportement, bien-être…) ou les parcelles, comme la pousse de l’herbe. Mais leurs analyses ne semblent pas encore pleinement au point pour un usage opérationnel en élevage.

« Nous commençons à avoir un historique important de données grâce aux drones mais cela ne permet pas encore de répondre à un besoin, explique Julieta Contreras, consultante en agriculture numérique. La technologie est encore naissante et ils n’ont pas prouvé pour l’instant leur plus-value en élevage laitier. C’est moins le cas en grandes cultures. »

« On pourrait imaginer programmer un drone pour qu’il réalise le tour du parcellaire en prenant des photos qui soient ensuite traitées pour établir le meilleur scénario de pâturage tournant en fonction de la pousse de l’herbe et des données météorologiques à venir », conjecture Clément Allain, chef de projet Élevage de précision.

Ces images aériennes peuvent également être réalisées par satellite. « La résolution spatiale s’améliore considérablement, analyse Julieta Contreras. Quelle différence de coût y aura-t-il entre un drone et un satellite dans les années à venir ? Les deux outils seront-ils concurrents ou complémentaires ? »

Choisir son drone : un compromis entre qualité de la caméra et poids de l’appareil

« Choisir un drone est un compromis entre la qualité de l’image et sa vitesse et son autonomie conditionnées par son poids », explique Estelle Nicolas, d’Idele. La caméra thermique et le niveau de zoom peuvent faire grimper les tarifs jusqu’à environ 5 000 euros, alors que les premiers prix avoisinent 400 euros. Les options possibles concernent le type de radiocommande, le nombre de batteries, et certains accessoires. Le marché de l’occasion est très bien pourvu. Il est aussi possible d’investir dans un drone en Cuma, ou encore de faire appel à un prestataire.

Sophie Bourgeois

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