Aller au contenu principal

[Stress thermique] Quelles solutions pour limiter son impact sur le bilan énergétique des vaches ?

Une vache en situation de stress thermique diminue son ingestion. Certains leviers alimentaires permettent de limiter son impact sur le métabolisme énergétique et la production laitière.

La baisse d’ingestion résultant d’un stress thermique dépend de la combinaison température/humidité mais aussi de la variation de température entre le jour et la nuit. « Lorsque les nuits sont chaudes, l’ingestion peut diminuer jusqu’à 35 % contre environ 10 % quand les nuits sont fraîches parce sur les animaux reportent l’ingestion sur la période nocturne », a souligné Francis Enjalbert, enseignant-chercheur à l’école vétérinaire de Toulouse, lors d’un webinaire organisé par le groupe Solvay.

La baisse d’ingestion concerne plus les fourrages que les concentrés. Elle dépend de la qualité de l’abreuvement et du confort du logement. L’animal mangeant moins, il a moins d’énergie à consacrer à sa production. Cela se traduit par une diminution de la production laitière d’autant plus importante que sa production initiale est élevée. Elle va durer pendant toute la période de stress thermique. 

Gare aux excès d’apports d’acides gras insaturés

Mais la baisse de production n’est pas due qu’à la baisse d’ingestion. Une étude scientifique a montré que le stress thermique engendre aussi des modifications hormonales. « Lors d’un stress thermique il y a une augmentation de l’insulinémie qui bloque la mobilisation du tissu adipeux, ce qui augmente la baisse de production laitière.»

Quel levier alimentaire utiliser pour limiter ce déficit énergétique ? « L’augmentation de la densité énergétique de la ration est une méthode efficace, d'autant que les concentrés produisent moins de chaleur ruminale que les fourrages. Mais cette solution a des limites avec un risque d’acidose quand la teneur en amidon de la ration atteint 30 voire 35 % », prévient le vétérinaire.

L’autre possibilité est d’incorporer des matières grasses dans la ration. Côté plus, cette source d’énergie produit peu de chaleur métabolique. En revanche, elle peut perturber le microbiote ruminal et donc diminuer l’efficacité de la digestion. « Il ne faut pas dépasser 3,5 % de la matière sèche de la ration en acide gras insaturés totaux parce que ce sont des perturbateurs de la digestion ruminale. » Les acides gras saturés ne posent pas ce type de problème. Mais, attention, il y a un seuil où l’augmentation de la densité énergétique de la ration diminue le niveau d’ingestion des vaches. Cela peut finalement conduire à l’effet inverse à celui recherché.

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Le vétérinaire et l&#039;éleveur lors d&#039;un suivi reproduction du troupeau</em>
« Le suivi repro avec le vétérinaire est une porte d’entrée pour gérer la santé du troupeau »
Thierry et Claudine Jaguelin, éleveurs en Mayenne, sont engagés avec leur vétérinaire dans un suivi repro avec un forfait aux 1…
Hugo Barraillé et Florian Gibaud, deux éleveurs assis devant des bottes de paille
Installation : « J’ai trouvé mon associé grâce à la page Facebook des producteurs de lait »

Florian Gibaud du Gaec à l’étable du Mézenc en Haute-Loire a recherché avec méthode un associé pour remplacer son père. Il…

<em class="placeholder">courbe de l&#039;évolution du prix 12 mois glissants du lait bio en France, en Allemagne et en Autriche</em>
Prix du lait bio : pourquoi l'Allemagne fait mieux que la France ? 

Les transformateurs laitiers payent mieux les éleveurs bio en Allemagne qu'en France. En magasin, le prix d'un litre de lait…

<em class="placeholder">essais variétaux luzerne</em>
Luzerne : le choix variétal face à l’évolution climatique
Les semenciers proposent désormais des mélanges de semences associant des variétés de luzerne typées sud et nord. L’objectif…
<em class="placeholder">Benoît Le Gal et Antoine Le Morvan, éleveurs de vaches laitières en Ille-et-Vilaine</em>
« Avec la race pie rouge, nous dégageons de la marge avec des vaches laitières rustiques, en Ille-et-Vilaine »

Au Gaec Ker Saout Ru, en Ille-et-Vilaine, Benoît Le Gal et Antoine Le Morvan ont troqué les vaches prim’Holstein contre des…

<em class="placeholder">Aire d&#039;attente construite en portique bipente dans un bâtiment pour vaches laitières </em>
Stress thermique : comment limiter la surchauffe à la traite ?

Une ventilation optimale du bloc traite est essentielle en période chaude. Mieux vaut y penser dès la construction. Des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière