Aller au contenu principal

Stabulation : « Pour limiter les coûts, j’ai rénové mon ancien bâtiment et ma salle de traite »

En Ille-et-Vilaine, Yvannick Jeusselin a choisi de rénover son bâtiment et sa salle de traite en 2020-2021 pour limiter ses investissements à 3 500 euros par place et valoriser l’existant. L’impact sur le foncier s’est limité à 38 m2.

Installé depuis une vingtaine d’années à La Chapelle-Janson, Yvannic Jeusselin gère un troupeau de 68 prim’Holstein. Les années passant, le bâtiment, plutôt vétuste, est devenu trop limité en place avec ses 50 logettes. La salle de traite 2x6 date de 1980. La capacité de stockage des effluents est insuffisante. « Je voulais également réinvestir pour améliorer mes conditions de travail », explique-t-il. Yvannic a entamé sa réflexion en 2018. Les travaux ont débuté au printemps 2020 pour se terminer en novembre 2021.

« Pour ne pas me mettre dans le rouge côté trésorerie, ni baisser mes prélèvements privés, je me suis fixé en concertation avec ma banque et mon comptable un montant d’investissement à 220 000 euros. J’ai bénéficié d’une aide PCAE de 30 000 euros. Mais comme il fallait attendre pour la percevoir, nous ne l’avons pas intégrée dans l’étude économique », souligne l’éleveur.

La construction d’un bâtiment neuf incluant le logement, la traite et le stockage des déjections coûtait environ 8 000 euros par place en 2020. « Aujourd’hui, avec l’envolée des prix des matériaux, il faudrait ajouter au minimum 20 % de plus », indique en guise de repère Pierrick Eouzan, du service bâtiment de la chambre d’agriculture de Bretagne.

Des artisans pas emballés par la rénovation

Pour rester dans les clous, la rénovation de l’existant s’est donc imposée. D’autant que, au-delà des économies, partir sur du neuf impliquait de construire sur un nouveau site. « J’aurais perdu en proximité par rapport au site de l’exploitation. Et, même si je n’utilisais plus l’ancien bâtiment, il aurait fallu que je continue à l’entretenir. »

Au final, la rénovation a permis de limiter le montant d’investissement à 3 500 euros par place, soit un total de 244 000 euros. Yvannic est globalement très satisfait, même si la rénovation a ses contraintes. « Le jour où nous avons fait les bétons, j’ai supprimé la traite du soir. Puis, j’ai eu une traite très compliquée parce qu’il y avait les coffrages dans la salle de traite. » Le troupeau a été alimenté à l’extérieur de mai à juillet. Les vaches n’ont eu accès aux logettes qu’en novembre 2021.

Convaincre les artisans de participer à de la rénovation de l’existant n’est pas toujours facile. « Certains ne voulaient pas raccrocher la nouvelle partie du bâtiment à l’ancienne notamment pour des raisons de garantie décennale. Mais cela a fini par s’arranger. »

Les plus

]]> Coût maîtrisé

]]> Faible impact foncier : 38 m2 de surface supplémentaire sur le permis de construire

]]> Valorisation de l’existant

Les moins

]]> Convaincre les artisans

]]> Nécessité d’adapter la construction à l’existant

]]> Présence des vaches pendant les travaux

Un coût total de 244 000 €, soit 3 500 € par place

. Maçonnerie 86 000 €

Stabulation 52 000 €, dont 7 000 € en autoconstruction

Fosse 34 000 €

. Charpente et bardage 66 000 €

Vaches 51 000 €, dont 8 000 € en autoconstruction

Génisses 15 000 €

. Traite 47 000 €

Salle de traite 38 000 €

Pré-refroidisseur 5 000 €

Surpresseur 1 500 €

Électricité 2 500 € en autoconstruction

. Équipements 18 000 €

Racleurs 11 000 €

Logettes et cornadis 7 000 €

. Terrassement empierrement 14 000 €

. Divers 9 000 €

. Honoraires 4 000 € (pré-étude, plans, permis de construire, dossier PCAE)

Source : chambre d’agriculture de Bretagne

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière