Soigner la préparation des buvées plutôt que les veaux
Une buvée bien préparée, c’est un volume final précis, avec la bonne concentration d’aliment d’allaitement, bien mélangé pour être bien digéré… et surtout beaucoup de rigueur à chaque étape.
Une buvée bien préparée, c’est un volume final précis, avec la bonne concentration d’aliment d’allaitement, bien mélangé pour être bien digéré… et surtout beaucoup de rigueur à chaque étape.





1 Verser l’eau pour la dilution à 50 °C
L’idéal c’est d’utiliser de l’eau à 50 °C (environ 2/3 du volume final de la buvée). Si la température est inférieure, les matières grasses sont mal diluées et donc mal valorisées par les veaux. Au-delà de 70 °C, on risque de dénaturer les protéines. Avec un DAL, il est possible d’abaisser la température de l’eau à 45 °C. Pensez à vérifier la température avec un thermomètre, la main étant un très mauvais indicateur.
2 Respecter la concentration en aliment d’allaitement
L’objectif est de garantir une bonne croissance et le passage au stade ruminant. La concentration en poudre, avec la température de buvée, joue sur l’ouverture ou la fermeture de la gouttière œsophagienne. Une concentration de 125 g/l est adaptée à deux repas par jour et 175 g/l à un repas par jour. Ces concentrations peuvent être augmentées de 10 % en conditions froides et/ou humides.
3 Brasser énergiquement pendant 1 à 2 minutes
Attention, une minute cela paraît souvent « plus long » qu’on ne le croit. Faites le test en vous chronométrant. Cette durée de brassage est pourtant nécessaire pour optimiser la digestibilité de l’aliment d’allaitement.
4 Compléter avec de l’eau pour une buvée à 42 °C
42 °C, c’est la température de buvée idéale pour garantir une fermeture satisfaisante de la gouttière œsophagienne. Quand elle est inférieure, du lait peut passer dans le rumen et provoquer des diarrhées. Quand elle est supérieure, le veau attend. Il n’y a pas de risque de brûlure pour le veau jusqu’à 43 °C.
5 Respecter les volumes préconisés
L’un des risques majeurs est de distribuer plus de lait que ce que la caillette peut contenir (2 litres à la naissance, de 3 à 5 litres à 6 semaines). Dans ces conditions, du lait peut passer dans le rumen et provoquer des diarrhées. Pour bien ajuster les quantités, mieux vaut distribuer le lait avec un pichet doseur plutôt qu’avec un seau.