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Rencontres des partenaires d'Eurodairy en Rhône-Alpes

Faire émerger du terrain toutes les innovations mises en place dans les 14 pays partenaires, tel est le principe dEurodairy.

Les participants ont pu visiter des élevages innovants du groupe opérationnel de Rhône-Alpes.
© T. Hétreau

Eurodairy est un projet européen qui rassemble les principaux pays laitiers. Financé en partie par l'Europe (H2020), il consiste à mettre en réseau des groupes d'innovation et à stimuler les échanges entre éleveurs, experts, scientifiques des différents pays. Eurodairy s'est fixé quatre objectifs: l’utilisation efficiente des ressources, le bien-être et la santé du troupeau, la résilience socio-économique, et la  biodiversité/rentabilité et préservation de l’environnement. Le principe est de faire émerger du terrain toutes les innovations mises en place par ceux qui connaissent d’excellents niveaux de performance technique et financière. En France sont impliqués le Cniel, les chambres d'agriculture, l'Institut de l'élevage et cinq régions(1). 

120 fermes laitières innovantes et 42 groupes opérationnels d'échange

C'est la France qui a accueilli à Annecy (Haute-Savoie) les 4,5 et 6 juillet derniers le séminaire Eurodairy qui a rassemblé une quarantaine de chercheurs et ingénieurs des 14 pays. Un séminaire qui a réaffirmé les tendances européennes : « le Nord vise le bien-être et le zéro antibiotique, le Sud cherche un équilibre, notamment via les signes de qualité ou la vente directe, les Néerlandais veulent progresser sur leurs problèmes environnementaux", résume Valérie Brocard de l'Institut de l'élevage. En parallèle, une rencontre du groupe opérationnel de Rhône-Alpes – 15 fermes innovantes réparties sur la région - s’est tenue au Centre d’élevage de Poisy avec l'appui du Pep bovin lait (2). Des représentants de Normandie et des Hauts de France enrichissaient le groupe. L’un des buts du projet est du faire du lien entre des producteurs désireux d’améliorer leurs performances et d’assurer l’avenir de leur ferme dans le contexte de l’après-quota. Les éleveurs présents avaient choisi de se pencher sur la résilience des exploitations face aux aléas quels qu’ils soient, notamment la volatilité des prix. Le constat a été fait que, sur les fermes, les crises marquaient durablement les structures, et que même celles qui amortissaient les chocs en sortaient modifiées. Une nouvelle dynamique de terrain semble émerger, au-delà de la résilience, qui devrait irriguer l’ensemble du programme. Démarré en 2016, Eurodairy se poursuit sur deux années. Les prochaines rencontres auront lieu en 2018 aux Pays-Bas (janvier) et Irlande (juillet).

(1) Hauts de France, Normandie, Bretagne, Pays de la Loire et Rhône-Alpes.(2) Structure de recherche appliquée en Rhône-Alpes.

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