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Prim’Holstein : Une nouvelle anomalie génétique identifiée

Le Blird, résulte d’une mutation survenue chez le taureau Elton. Elle affecte un gène important pour l’immunité du système digestif. Elle provoque des retards de croissance, plus de mortalité juvénile et de réformes précoces chez les animaux atteints.

La découverte de cette anomalie devrait permettre d’améliorer le profil génétique et les performances de la race, notamment sur les caractères de longévité.
© F. Mechekour

Le Blird, Bovine Lymphocyte Intestinal Retention Defect, « est une anomalie génétique impactant l’immunité du système digestif », a annoncé l’organisme de sélection Prim’Holstein dans un communiqué du 31 août. Cette anomalie génétique résulte d’une mutation survenue chez le taureau Elton. « C’est son petit-fils, le taureau O-Man Just, qui semble avoir été le principal diffuseur de cette mutation. »

Les conséquences de cette anomalie génétique sont un défaut de rétention des Lymphocytes T au niveau de l’intestin et une diminution de la capacité à lutter contre les parasites intestinaux. « Les travaux de recherches démontrent que les individus malades ont un retard de croissance moyen d’environ 27%, et un taux de mortalité juvénile ou de réformes précoces supérieurs de 10% par rapport aux individus sains. »

Une anomalie génétique récessive

Cette anomalie est récessive. Autrement dit, seuls les individus homozygotes « malades » exprimeront les symptômes. Les individus hétérozygotes, disposant dans leur patrimoine génétique d’une version allélique saine et d’une version allélique mutée pour ce gène, n’auront pas de symptôme. En revanche, ils pourront transmettre la version allélique mutée du gène à 50% de leur descendance.

L’organisme de sélection Prim’Holstein tient cependant à rassurer. « Fort heureusement, la gestion de cette anomalie s’effectue simplement via un raisonnement des accouplements pour éviter la naissance d’individus pouvant être homozygotes « malades », limitant ainsi le risque d’augmentation drastique de la fréquence de l’anomalie génétique dans la population. »

0,3% d’individus homozygotes dans la race

Concernant sa fréquence, les premiers éléments statistiques donnent une prévalence de 0,3% d’individus homozygotes « malades » dans la race. « La mutation ayant été découverte par des équipes de recherches françaises, les tests ainsi que la diffusion des résultats seront rapidement possibles par réalisation d’un génotypage, uniquement auprès des laboratoires exploitant la puce EuroGMD. »

Cette mutation a été identifiée par des chercheurs de l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAe), de l’Institut de l’Elevage (IDELE), d’Eliance et de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT), dans le cadre d’un projet de recherche de l’UMT eBis et financé par Apis-Gene.

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