Aller au contenu principal

Campagne 2008-2009
Net repli au niveau des Acal

Pour le moment, seuls 2 032 producteurs ont déposé une demande d’aide à la cessation d’activité laitière, soit 44 % de moins que l’an dernier.

L’Office de l’élevage et le ministère ont communiqué les premières données concernant les dépôts de demande d’aide à la cessation d’activité laitière pour 2008-2009. Ces chiffres sont à prendre avec précaution, car provisoires. Premier enseignement : on constate une forte baisse des demandes. 2032 producteurs ont fait connaître leur intention d’arrêter partiellement ou totalement la production laitière, contre 3 648 l’an dernier (44 % de baisse). Ils représentent 2,4 % des producteurs en France.

En ce qui concerne le litrage moyen, celui-ci poursuit tendanciellement sa hausse, à 150 000 litres en moyenne contre 132 000 l’an dernier et plutôt 80 000 les années précédentes. C’est potentiellement 1,3 % de la référence nationale qui pourrait changer de main à cette occasion (soit environ 314 000 tonnes).

150000 LITRES EN MOYENNE

On peut supposer que le contexte favorable qu’a connu la production laitière en début d’année a influé dans les choix d’un certain nombre d’agriculteurs de poursuivre la production. Les zones où le nombre d’abandon est le plus élevé sont situées principalement dans les régions du Sud-Ouest ainsi que dans certaines zones intermédiaires. Le volume pouvant être racheté est parfois deux fois supérieur à la moyenne nationale (Poitou-Charentes, Aquitaine, Midi- Pyrénées, Bourgogne). En revanche les régions de l’Ouest et du Nord de la France enregistrent moins de cessation, ce qui limite les volumes disponibles pour la redistribution.

DES CHIFFRES PROVISOIRES

Peut-on réellement dresser une analyse exacte de ce premier bilan en termes de « déprise » laitière ? La réponse est complexe, car on doit impérativement prendre en compte un autre curseur, qui est celui des cessations spontanées d’activité. Lors de la dernière campagne, elles ont significativement augmenté, et il faudrait croiser les deux chiffres. La procédure Acal étant à la fois lourde administrativement et faiblement incitative financièrement, on peut supposer qu’un certain nombre de producteurs préfèrent arrêter leur activité laitière sans passer par le dispositif administratif des Acal. La plus grande prudence s’impose, en attendant les chiffres définitifs de la campagne.

Les producteurs devront, pour financer l’intégralité des volumes proposés, faire un chèque de l’ordre de 32 millions d’euros (près de 52 millions d’euros l’an dernier). Dans la pratique, ce chiffre sera inférieur, pour tenir compte des volumes gratuits générés par la procédure qui viennent alimenter la redistribution départementale. ■

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière