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Plan de communication
Les éleveurs cherchent le soutien des Français

L’interprofession communique vers le grand public pour rappeler le bénéfice de l’élevage laitier et montrer au Parlement européen l’attachement des Français à cette profession.

Le site
« www.jesoutiensleseleveurslaitiers.
com » recueille
chaque jour des
centaines de signatures.
N’hésitez pas à aller « cliquer »
avant le 28 mai!
Le site
« www.jesoutiensleseleveurslaitiers.
com » recueille
chaque jour des
centaines de signatures.
N’hésitez pas à aller « cliquer »
avant le 28 mai!
© D. R.

L’interprofession vient de lancer un plan de communication d’envergure sous le slogan « Les éleveurs laitiers, vos amis pour la vie ». L’objectif est de soutenir le moral des éleveurs, de montrer aux consommateurs l’utilité publique des producteurs de lait et de leur donner l’occasion de soutenir les éleveurs. L’originalité de la démarche réside dans le fait que les porteurs de cette communication sont les producteurs eux-mêmes. 300000 brochures seront distribuées par les éleveurs dans les fermes, sur les marchés, pendant les foires et salons régionaux, etc. La brochure invite notamment à se rendre sur un site Internet - www.jesoutiensleseleveurslaitiers.com - pour exprimer son attachement au métier d’éleveur laitier en apposant sa signature.

UNE PÉTITION DE SOUTIEN EN LIGNE
Les signatures seront portées au parlement le 28 mai prochain, pour peser sur les décisions qui vont être prises à Bruxelles sur la PAC au second semestre 2008, et qui vont conditionner l’avenir des 90 000 fermes laitières françaises, mais aussi la disponibilité en lait sur l’ensemble de l’hexagone, point essentiel pour pouvoir conserver des paysages entretenus et une activité économ i q u e dans nos campagnes et nos montagnes. Le site internet porte la pétition de soutien aux éleveurs, mais explique aussi le contexte politique qui amène les producteurs à se mobiliser. Il souligne les bénéfices de l’élevage pour les consommateurs et citoyens : nourrir les populations avec des produits de qualité, maintenir la vie et le travail dans les campagnes, préserver les paysages. « Nous voulons dire tout simplement que l’on croit en notre métier et expliquer simplement ce que l’on fait, à quoi on sert et les dangers qui guettent notre profession. Sans dramatisation, nous voulons expliquer que nous ne comprenons pas pourquoi un grand nombre d’entre nous devrait disparaître au nom de l’idéologie libérale vide de sens. Pourquoi le prix du lait européen devrait-il être aligné sur le prix mondial alors que plus de 90 % de notre lait est consommé sur place », a justifié Henri Brichart, président du Cniel et de la FNPL, lors de l’assemblée générale de la FNPL, devant près de 300 producteurs invités à être porteurs de cette opération.

UNE FÊTE DE LA MISE À L’HERBE
« Cette opération est une nouvelle forme d’action syndicale, souligne Henri Brichart. Elle a l’ambition de « donner la pêche » à nos producteurs. Mais elle nous permet aussi de rappeler qu’on exerce un beau métier, de souligner le bénéfice de l’existence des éleveurs laitiers dans notre pays et de montrer au Parlement européen l’attachement des Français à cette profession qui fait vivre nos campagnes ». L’accroche de la plaquette le dit bien : « Producteurs de lait, producteur de vie ». Les industriels laitiers joignent leurs voix à celles des producteurs pour exprimer leur engagement dans cette action portée par l’interprofession. « Elle participe au renforcement de la notoriété des produits laitiers en y associant une image positive des producteurs de lait », soutient Jehan Moreau, directeur d’Atla. Le 14 avril, 1 593 signatures ont déjà été apposées en soutien aux éleveurs.
Pour atteindre le maximum de contacts et de signatures, les éleveurs sont épaulés par des actions sur le terrain comme la rencontre qui a eu lieu, en marge de l’assemblée générale de la FNPL à Saint- Etienne, avec des associations de consommateurs.

500 ÉLEVEURS LAITIERS ENQUÊTÉS
Cette campagne de communication a été organisée suite aux résultats des enquêtes commandées par l’interprofession, ellesmêmes réalisées pour répondre aux interrogations des industriels. Le recul de la collecte dans plusieurs pays européens, dont la France, a inquiété les transformateurs. Certes, la production laitière peut encore largement augmenter, mais ce que veulent les industriels français, c’est pouvoir sécuriser leurs approvisionnements et connaître les disponibilités en lait dans les différentes régions de l’Hexagone. Dans ce but, l’interprofession a mis en place un programme d’études pour mesurer l’intention des éleveurs laitiers de maintien ou non dans leur activité. Une étude qualitative a été réalisée par la Sofres en septembre 2007, elle a été complétée en janvier 2008 par un volet quantitatif réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 500 éleveurs laitiers. Ce sondage montre que les éleveurs laitiers sont fiers d’exercer leur métier. « Ils sont 90 % à l’affirmer, détaille Nöelle Paolo, du Cniel. Ils jugent leur activité utile sur plusieurs plans : ils nourrissent la population en offrant un produit de qualité, participent à la valorisation de la nature et des paysages et font vivre les campagnes. Ils demeurent profondément attachés au troupeau et à la ferme laitière. Ils sont 85 % à déclarer y rester attachés ainsi qu’à la qualité de vie qui l’accompagne. Ce sentiment de fierté est encore plus fort pour les moins de 35 ans ».

ÉLEVEURS EN MAL DE RECONNAISSANCE
En revanche, alors que les Français les aiment, comme l’avait montré l’étude CSA réalisée en 2006, les éleveurs laitiers se sentent toujours incompris et mal jugés par le grand public. Même si l’image du métier leur semble meilleure qu’en 2004, ils sont une majorité (75 %) à penser qu’il n’est pas reconnu à sa juste valeur. « Les éleveurs laitiers considèrent que les Français sont méfiants (62 %) vis-à-vis d’eux, critiques (69 %) voire ne portent que peu d’importance à leur existence (47 %) », précise Noëlle Paolo.

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