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Le prix Danone intègrera le coût de production

Les OP Danone n'auront pas toutes la même formule de calcul du prix du lait, mais toutes intègreront un indicateur coût de production.

Les formules contractuelles de fixation du prix du lait sont en train d'évoluer dans les OP Danone, pour tenir compte des coûts de production. L'automne dernier, Danone a fait une proposition aux OP : un prix composé à 30% d'une partie fixe basée sur un coût de production moyen (provisoirement 337 euros/1000 l) et à 70% d'une partie variable (l'ancienne formule basée sur des indicateurs Cniel) ; assorti d'un engagement à baisser le volume contractuel de l'OP. Pour toutes les OP, l'objectif est de ne pas toucher aux références individuelles. Les volumes correspondant aux sous-réalisations et aux arrêts de production ne seront plus attribués et les volumes convertis en bio ne seront plus compensés.

Les deux OP normandes ont conclu un accord avec Danone sur cette base (lire Réussir Lait, n°298, page 13), mais continuent de travailler sur la formule. La baisse de volume pour chacune des OP sera d'environ 15 millions de litres. 

Deux OP défendent la couverture des coûts de production

Dans le Sud-Ouest, l'OPSol a décliné la proposition de Danone, car au cours de négociations engagées dès début 2015, l'OP avait déjà refusé le principe d'une partie fixe et d'une partie variable indexée sur les indicateurs Cniel. "Ce principe ne fait que lisser le prix du lait. Il ne permet pas de couvrir les coûts de production et de rémunérer les éleveurs sur la durée. Nous poursuivons nos négociations", indique François Lavigne, son président.

Dans le Centre-Est, l'OP travaille à une nouvelle formule depuis fin 2014 et semble en passe d'aboutir. "Tout n'est pas encore signé avec Danone, mais nous avons bien avancé, et le prix du premier semestre 2016 devrait être de 334 euros/1000 l, et celui du second semestre plus faible vu que les prix des intrants baissent. Notre OP défend un prix du lait entièrement calé sur le coût de production. Nous ne profiterons pas des très bonnes années, mais les producteurs, surtout les récents investisseurs, préfèrent un prix plus stable." Le volume de l'OP baissera de 15 millions de litres sur cinq ans.

Dans le Nord, une SAS de commercialisation du lait

En région Nord-Picardie, l'OP Bailleul a adopté provisoirement le mécanisme de Danone et se donne jusqu'à juillet 2016 pour finaliser un accord. "Les producteurs préfèreraient une partie fixe qui représente plus que 30%", indique Gilles Durlin, son président. La baisse des volumes contractualisés entre l'OP et Danone se fera en deux ans. "Nous savons que les exploitations vont augmenter leur production, et l'OP veut les accompagner. Par conséquent, une SAS est en train d'être montée. Elle aura pour objet la recherche de contrats, pour assurer un débouché au lait qui ne sera pas pris par Danone, soit environ 30 000 tonnes. Pour sa mise en route, l'entreprise s'est engagée à nous mettre à disposition des moyens. Cette SAS sera extérieure à l'OP et ouverte à d'autres OP."

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