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Ferme expérimentale de Trévarez
Le groupage des vêlages à la manière néo-zélandaise

Grouper les vêlages sur trois mois tout en limitant l´usage des hormones, c´est possible en adaptant la méthode néo-zélandaise. Trévarez a mis au point son propre protocole.


Grouper les vêlages sur deux mois pour fermer la salle de traite pendant un mois. Tel était le premier objectif des travaux menés à la ferme expérimentale de Trévarez dans le Finistère. « C´était un pari difficile à tenir, constate Dominique Jouanne, de la chambre d´agriculture du Finistère. Depuis, nous sommes revenus à un objectif de groupage des vêlages sur une période de trois mois. » Les expérimentations menées depuis 2002 à Trévarez(1) montrent que la mise en reproduction dans les délais prévus est possible tout en limitant l´usage des hormones.
A Trévarez, les efforts ont particulièrement porté sur l´observation et l´enregistrement de tous les événements sanitaires et de reproduction dès le vêlage. ©V. Rychembusch

Un diagnostic de gestation systématique
En deux ans d´essai, 87 % des vaches ont été vues en chaleur au moins une fois avant le début des inséminations. Et près des trois quarts (73 %) ont été inséminées dans les trois premières semaines de la période objectif. 20 % des animaux ont reçu un traitement hormonal pour déclencher les chaleurs.
Les expérimentateurs ont adapté la méthode néo-zélandaise aux conditions de l´élevage. Cette dernière est basée sur la saisie par l´éleveur de la date de début d´accouplement souhaitée.
Chaque étape est décrite avec les tâches à accomplir au jour le jour. Les hormones sont utilisées pour gérer les vaches à problème ou pour déclencher les vêlages des vaches fécondées tardivement. A Trévarez, les efforts ont particulièrement porté sur l´observation et l´enregistrement de tous les événements sanitaires et de reproduction dès le vêlage. La détection des chaleurs a d´abord été réalisée à l´aide de l´application d´une peinture. « Cette méthode nous a un peu déçu. Nous avons ensuite utilisé un détecteur de chevauchement collé sur la croupe des vaches à chaleurs discrètes », précise Dominique Jouanne.

Le vétérinaire est systématiquement intervenu sur les vaches à problème (chaleurs non vues, suspicion de métrite) avant le début des inséminations. Un diagnostic de gestation par échographie a été systématiquement réalisé. Enfin, les hormones n´ont jamais été utilisées pour déclencher les vêlages, même en fin de période choisie pour la reproduction.
Les délais moyens de mise à la reproduction ont été assez élevés : 80 jours en moyenne. « Les vaches vêlées en début de période ne peuvent pas être inséminées avant 95 jours, les suivantes le sont au délai classique, par contre pour les dernières vêlées on est obligé d´intervenir très tôt dès la première chaleur. »
Pour des raisons physiologiques (involution utérine), « les chances de réussite à l´insémination moins de 50 jours après le vêlage sont certes inférieures. Mais si l´éleveur n´insémine pas rapidement les vaches qui ont vêlé tardivement, la probabilité de recaler ces animaux avec les autres est dans certains cas nulle. »

(1) Résultats présentés à l´occasion des journées Rencontres, recherches et ruminants en décembre 2005.

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