1- Adapter la préparation du sol
© Cerience « Il faut un lit de semence fin avec des particules de terre équivalant à la taille de la graine » , plante Honoré Labanca, de Luzernes de France.
« La terre doit être la moins motteuse possible, mais pas trop fine non plus pour éviter le risque de battance » , indique Romain Carpentier, de DéshyOuest. Un
travail du sol en profondeur, aussitôt rappuyé, est recommandé. Le
labour permet d’obtenir une parcelle propre, mais attention à ne pas former une semelle de labour qui empêcherait un enracinement profond.
« Le non-labour peut également fonctionner tant que le lit de semence est fin, émietté en surface, et indemne de résidus pailleux » , précise David Delbecque, des chambres d’agriculture de Normandie. Il faut éviter les rouleaux lisses, notamment en sols limoneux. Le passage de
rouleau avant le semis minimise l’effet terre soufflée et nivelle le lit de semence afin de mieux maîtriser la profondeur de semis.
« L’important est de limiter le temps entre les interventions culturales afin de maintenir pour les graines un maximum d’humidité dans le sol » , insiste Romain Carpentier.
Lire aussi : Le salissement de la luzerne se gère dès l’implantation
2- Semer dans le premier centimètre
© Cerience Une faible
profondeur de semis est impérative car les graines sont très petites et disposent de peu de réserves. Elles doivent vite accéder à la lumière. Il ne faut pas dépasser 1 cm de profondeur, voire 0,5 cm lorsque les conditions sont idéales.
« Au-delà de 2 cm, le taux de levée diminue fortement » , prévient Romain Carpentier, en recommandant de descendre du tracteur pour vérifier concrètement les réglages du semoir.
3- Limiter le plus possible l’écartement interrang
© Cerience « Au-delà de 15 cm d’interrang, nos essais ont montré que le rendement est pénalisé » , relève Honoré Labanca. L’
écartement doit être le plus petit possible entre les rangs pour favoriser une
couverture rapide et limiter le
salissement . Semer la luzerne
à la volée , comme une prairie, est une bonne solution. L’utilisation d'un semoir à céréales avec les éléments d'enterrage relevés donne de bons résultats. La herse du semoir suffit à enfouir superficiellement les graines. Certains recourent à des semoirs type Delimbe équipés d’un système de descente et de soufflerie.
« D’autres utilisent des semoirs où les graines rebondissent sur une palette horizontale et se répartissent aléatoirement en surface, avec des implantations très réussies » , témoigne Romain Carpentier.
4- Rouler juste après le semis
© B. Champion Rouler aussitôt après le semis avec un rouleau Cambridge ou Cultipacker favorise un contact étroit entre le sol et la graine. Le
tassement énergique du sol favorise les
remontées capillaires et donc une
germination rapide et homogène.