Aller au contenu principal

La fin de l'embargo russe permettrait à l'UE de retrouver ses débouchés dans le secteur laitier

Dans l'hypothèse où l'embargo russe serait levé, l'UE retrouverait très probablement de nouvelles opportunités d'exportations pour ses produits laitiers.

containers
© G. Omnès

L'Union Européenne est la zone qui a été le plus affectée par la baisse des importations russes de produits laitiers depuis la mise en place de l'embargo en août 2014. « D'après nos estimations, la perte du marché russe a été en équivalent lait de l'ordre de 2,05 milliards de litres à l'échelle de l'UE, soit l'équivalent de 1,3% de sa production intérieure », affirme Vincent Chatellier, économiste à l'Inra de Nantes, co-auteur d'une étude sur l'impact de l'embargo russe sur les productions animales.

Les effets ont été d'autant plus importants que la Russie était son premier client juste avant l'embargo, avec de surcroît des importations en croissance régulière. L'Allemagne, la Finlande, les Pays-Bas, la Lituanie et la Pologne sont les Pays les plus affectés. En 2010-2013, l'UE représentait 41% des approvisionnements de la Russie, juste devant la Biélorussie (39%) mais très loin devant les quelques autres fournisseurs que sont la Nouvelle-Zélande, la Suisse, l'Argentine et l'Uruguay (1 à 2% chacun) .

Peu de nouveaux fournisseurs et pas de développement de sa production

Mais dans l'hypothèse où l'embargo serait relevé par les autorités russes et où les ménages gagnerait en pouvoir d'achat, « il est probable que l'UE retrouverait une bonne part de ses débouchés historiques » , affirme-t-il. Car dans le secteur laitier, la Russie n'a pas été en mesure de trouver de nouveaux fournisseurs à la hauteur du repli de ses importations induit par l'embargo; la Biélorussie représente aujourd'hui 73% de ses approvisionnements.

Elle n'a pas non plus été en mesure de développer son offre intérieure de lait, même si le second plan russe d'investissement pour l'agriculture sur la période 2013-2020 place la filière laitière comme l'un des secteurs prioritaires et ambitionne d'accroître la production nationale.

Les plus lus

éleveurs  avec leur troupeau au pâturage
« Nous dégageons 74 000 € de revenu disponible à deux en bio avec 36 vaches laitières »
Au Gaec du Bourguet, dans l’Aveyron, Camille et Lénaïc Vabre ont fait le pari osé de s’installer à deux sur une petite structure…
Anne et Jean-Marc Le Vourc’h, éleveurs
« En produisant moins de lait, nous avons amélioré notre marge brute de 100 €/1 000 l en un an »
Dans le Finistère, depuis qu’ils ont désintensifié leur système, Anne et Jean-Marc le Vourc’h ont amélioré tous les indicateurs…
Sylvain Tola, éleveur dans la Loire, et ses vaches montbéliardes au pâturage en mars
Prairie : « Dans la Loire, mes 65 vaches pâturent tout l’été sur 22 hectares »

Le dactyle, la luzerne, le lotier et six autres espèces composent les prairies des vaches laitières de Sylvain Tola, dans la…

Guillaume Dousset, éleveur à Frossay en Loire-Atlantique
« Nos bœufs prim’Holstein croisés hereford sont finis un an avant nos autres bœufs »

En Loire-Atlantique, les parcelles de marais de Guillaume et Maxime Dousset sont valorisées avec des bœufs croisés prim’…

Soins vétérinaires : « Nous avons opté pour un forfait de 37 euros par vêlage pour le suivi de nos vaches »

Certains éleveurs contractualisent les soins de leur troupeau avec leur vétérinaire. Le forfait permet un suivi régulier des…

Franck Bonraisin, associé du Gaec La Morice
« Nous avons gagné 10 €/1 000 l grâce à une vraie stratégie de renouvellement »

Depuis deux ans, le Gaec La Morice utilise le génotypage et la semence sexée pour limiter le nombre de génisses de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière