Aller au contenu principal

Êtes-vous prêt à investir dans un système de désinfection automatique des manchons trayeurs ?

La désinfection des manchons est une bonne solution pour prévenir les contaminations entre vaches à la traite. Son automatisation facilite le travail mais représente un investissement.

Oui. J’ai investi dans l’automate Perfo Dose (Hypred) il y a cinq ans suite à un épisode de mammites à staphylocoques. La désinfection systématique des manchons dans un seau est trop contraignante, moins performante et économique. Avec cet automate, pour chaque griffe, il suffit d’appuyer sur un bouton pendant deux à trois secondes. Il n’y a pas besoin de rincer. J’utilise des gants pour traire. Je pré-pulvérise un produit sur les trayons (90 Prim’Holstein à 9 600 kg), je les essuie avec une lavette individuelle. En fin de traite, je fais un post-trempage avec un produit à base de dioxyde de chlore et je désinfecte les griffes. Pour simplifier la traite, j’ai arrêté de tirer les premiers jets dans un bol. La situation sanitaire du troupeau s’est nettement améliorée. Je n’ai jamais été pénalisé à cause des cellules depuis deux ans (comptages inférieurs à 150 000 c/ml). Ma laiterie (les Maîtres laitiers du Cotentin) verse une plus-value de 3 euros/1 000 l quand on ne dépasse pas 200 000 c/ml. Il y a beaucoup moins de mammites, j’utilise moins d’antibiotiques et je réforme moins de vaches. Économiquement, je m’y retrouve même si l’équipement coûte cher (1 200 euros HT). Côté produit, j’utilise moins de deux bidons de désinfectant par an. Le bidon de 24 kg coûte 57,60 euros HT.

Non. Nous misons beaucoup sur la qualité du lait parce que nous produisons des yaourts à la ferme. Les comptages cellulaires de notre troupeau (110 Prim’Holstein à 10 000 kg) dépassent rarement 100 000 c/ml de lait. Je ne vois donc pas l’intérêt d’investir dans cet équipement surtout en période de crise. Plusieurs facteurs contribuent à ce faible comptage cellulaire. Nous sommes très rigoureux sur l’hygiène de traite : prémoussage, lavette individuelle, post-trempage avec un produit iodé. Pour éviter les contaminations entre vaches, nous n’utilisons pas le gobelet de post-trempage sur une vache ayant une mammite et nous rinçons la griffe à l’eau. Notre conduite de tarissement est très rigoureuse. Depuis deux ans, seulement 30 % des vaches sont traitées aux antibiotiques. Les autres ont un obturateur. Nous désinfectons les trayons et nos mains avant de faire un traitement de tarissement. La jeunesse de notre troupeau (majorité de vaches en deuxième et troisième lactations) contribue aussi à ce résultat. La traite étant assurée par une seule personne (roto 20 postes), si nous désinfections systématiquement les manchons, cela ralentirait trop la cadence de traite.

Oui. Nous désinfectons systématiquement les manchons trayeurs depuis 2011 suite à des problèmes de mammites en série sur un même quartier. Les automates manuels demandant trop de travail, nous avons investi dans le système Cluster Purge (Fabdec). Quand on a fini de tremper les vaches sur un quai (2x5 - 65 vaches), il suffit d’appuyer sur un interrupteur pour déclencher le cycle de désinfection pour les cinq griffes. L’équipement réalise deux rinçages avec une solution à 0,5 % d’acide peracétique suivis d’un coup d’air comprimé pour éliminer les résidus de produit désinfectant. Le model actuel réalise en plus un pré-rinçage et un rinçage final avec de l’eau. Nous n’avons plus de problèmes de contaminations entre vache à la traite. Nous avons été pénalisés une seule fois en août mais c’était à cause d’une contamination des mamelles pendant le tarissement. L’investissement (7 000 euros avec un compresseur à sec) peut-être un frein, mais cela valait le coup. Nous utilisons 2 litres d’acide peracétique par semaine, pour un coût de seulement 4 euros. L’inconvénient est qu’il faut retourner les griffes qui sont en position de lavage avant de brancher une vache.

Êtes-vous prêt à distribuer un repas par jour avec du lait entier aux veaux ?

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière