Aller au contenu principal

Donner aux consommateurs la possibilité de choisir

Pour Hervé Gomichou, responsable qualité Carrefour, LE cœur de la compétition entre les enseignes se situe dans l’anticipation des attentes non exprimées.

Le consommateur a deux types de demandes : des demandes explicites qu’il est capable de formuler, et des demandes implicites qu’il ne sait pas formaliser mais auxquelles il est sensible. Tout l’enjeu est d’essayer de comprendre ce qu’il attend et qu’il n’est pas capable de dire clairement, a expliqué Hervé Gomichou, directeur qualité et développement durable chez Carrefour, lors des journées GTV à Reims en mai dernier. Le cœur de la compétition entre les enseignes se situe aujourd’hui dans cette anticipation des attentes implicites. Elle leur permet de se différencier, en répondant à ces attentes avec des produits sous leur propre marque. « Le métier de distributeur est double, a-t-il rappelé. Le premier est de vendre, le second est de produire des produits à marque (MDD). Chez Carrefour, ils représentent 25 à 30 % de parts de marché dans le magasin. »

Toutes les études de marché font ressortir très clairement une volonté de personnalisation des produits : les consommateurs veulent des produits dédiés répondant à leurs options, locaux, avec la possibilité de questionner le fabricant. « L’essence de notre travail est de donner aux consommateurs qui ont des inquiétudes et des partis pris la possibilité de choisir." Parler de consommateur moyen ne veut rien dire : "il y a des consommateurs, et la plage d’attentes est extrêmement large ». Carrefour classifie ses clients selon deux axes : un premier axe qui va « de l’acheteur impulsif à l’acheteur maîtrisé », et un deuxième axe intitulé "de la recherche de la bonne affaire par rapport à l’assurance qualité ». Quand un produit est développé il faut donc savoir à quel consommateur il s’adresse et sortir d’une logique ancrée depuis longtemps : « ce n’est pas le prix qui compte, c’est d’abord la proposition qui est faite (par exemple « sans traitement antibiotique »). Mais ensuite dans cette proposition, il faut être le moins cher », admet-il.

Un référentiel bien-être animal sur toute la chaîne d’opérateurs

En ce qui concerne le bien-être animal, « la vérité, c’est la perception du consommateur ». Il ne sert à rien d’expliquer au consommateur comment on tue correctement un animal, « il ne veut pas entendre parler de mise à mort ». Carrefour travaille depuis longtemps avec l’association Wellfarm. « Nous souhaitons développer avec elle et les professionnels un référentiel public et transparent, permettant de qualifier le bien-être. » L’objectif est de pouvoir garantir que l’animal qui arrive en rayon a bien été traité tout au long de la chaîne d’opérateurs (éleveur, transporteur, abatteur). Le référentiel proposera probablement plusieurs niveaux. « Si l’on veut résoudre le problème de confiance, il faut être en mesure de proposer ensemble une transparence complète de la chaîne ». Carrefour est en train d’y travailler avec trois tests de blockchain.

Les plus lus

 Chauffeur-Ramasseur de lait
Lactalis veut réduire sa collecte de lait en France

La dernière médiation avec l’Unell le laissait présager, Lactalis l’a officialisé lors de la présentation de ses résultats…

Anne et Jean-Marc Le Vourc’h, éleveurs
« En produisant moins de lait, nous avons amélioré notre marge brute de 100 €/1 000 l en un an »
Dans le Finistère, depuis qu’ils ont désintensifié leur système, Anne et Jean-Marc le Vourc’h ont amélioré tous les indicateurs…
Guillaume Dousset, éleveur à Frossay en Loire-Atlantique
« Nos bœufs prim’Holstein croisés hereford sont finis un an avant nos autres bœufs »

En Loire-Atlantique, les parcelles de marais de Guillaume et Maxime Dousset sont valorisées avec des bœufs croisés prim’…

Soins vétérinaires : « Nous avons opté pour un forfait de 37 euros par vêlage pour le suivi de nos vaches »

Certains éleveurs contractualisent les soins de leur troupeau avec leur vétérinaire. Le forfait permet un suivi régulier des…

Franck Bonraisin, associé du Gaec La Morice
« Nous avons gagné 10 €/1 000 l grâce à une vraie stratégie de renouvellement »

Depuis deux ans, le Gaec La Morice utilise le génotypage et la semence sexée pour limiter le nombre de génisses de…

Après maïs, il est conseillé de semer dense (15 kg/ha de ray-grass pur, 13 kg/ha de ray-grass + 5 à 13 kg/ha de trèfle, 13 kg/ha de ray-grass + 8 à 10 kg/ha de vesce, ...
Quel couvert semer après un maïs ?

Très présents dans la nouvelle PAC, les couverts ont des atouts agronomiques, environnementaux et pour l’alimentation des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière