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De l'eau de qualité au meilleur prix

Utiliser de l’eau de bonne qualité microbiologique et physico-chimique est un gage de performance pour les animaux, de durabilité pour le matériel... Attention aux vraies fausses économies dans le choix des sources d'approvisionnement.

© L. Vimond

Utiliser de l’eau de qualité au sens large du terme (microbiologique, physico-chimique…) est nécessaire à plus d’un titre. C’est mieux pour la santé et la performance des animaux, même si les bovins sont moins sensibles que les monogastriques à la présence de germes… À titre indicatif, une vache consomme entre 80 et 120 litres d’eau par jour, voire beaucoup plus dans des conditions extrêmes.

Une eau de qualité, c’est aussi un gage de longévité pour les équipements de traite, les canalisations, les pompes, les forages… Gare aux excès de fer, de calcaire… C’est aussi une obligation réglementaire dès que l’eau entre en contact direct ou indirect (lavage du matériel de traite, transformation à la ferme…) avec un produit alimentaire comme le lait. L’eau utilisée doit être « propre à la consommation humaine ». Pour l’eau d’abreuvement des animaux, la réglementation européenne est plus vague. Elle impose d’utiliser de l’eau « de qualité adéquate », c’est-à-dire visuellement propre, sans excréments… mais « sans préciser de normes bactériologiques », souligne Loïc Fulbert, du GDS de la Mayenne.

Une vache peut consommer entre 80 et 120 litres d’eau par jour, voire davantage

La solution la plus sûre pour garantir une eau de qualité, c’est le raccordement au réseau. Mais cela n’est pas toujours possible ou peut s’avérer onéreux. Avec une consommation de 3 000 ou 4 000 m3 d’eau pour un troupeau laitier de 50 à 60 vaches, à raison de deux euros par mètre cube, ça fait une belle facture à la fin de l’année. Le forage, le puits… fournissent des alternatives ou un complément intéressant à l’eau du réseau dans certaines conditions présentées dans ce dossier. Mais avant de se lancer dans un nouvel investissement, mieux vaut prendre sa calculette. Surtout lorsqu’il est nécessaire d’investir en plus dans des systèmes de chloration, de déferrisation… pour corriger la qualité de l’eau.

Pour les captages privés, la réglementation impose « une déclaration à la mairie de votre commune », prévient Alcime Leguénnic, de l’Agence régionale de santé des Pays-de-la-Loire. Et « au-delà de 200000 mètres cubes par an, une autorisation préfectorale est requise ». Cela peut être le cas lorsqu’on irrigue. Cette autorisation est également requise « pour les captages privés (forage…) dont l’eau est destinée à un atelier de transformation à la ferme… ». Le captage doit toujours être réalisé à « une distance minimale de 35 mètres de toute source de pollutions potentielles ». ■

SOMMAIRE

Page 31 : Pourquoi fournir une eau de qualité à ses animaux ?

Page 34 : A l'EARL des beaux chênes, en Mayenne : "Grâce au forage, nous avons de l'eau de qualité à moindre coût"

Page 36 : Réseau, puits, rivières, pluie... Les atouts et limites des différentes ressources en eau

Page 38 : Au Gaec Lacomblez, dans le Nord : "Nous chlorons notre eau pour lutter contre les contaminations bactériennes"

Page 42 : Protégez vos installations des excès de fer et de calcaire. Des traitements physico-chimiques existent.

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