Aller au contenu principal

[Covid-19] Le service de remplacement est peu sollicité par les éleveurs

Les services de remplacement continuent d'être mobilisés pendant la crise du coronavirus. Mais ils accusent une baisse d’activité sensible. 

© J.-C. Gutner

"Dans le contexte de crise sanitaire que nous traversons, le service de remplacement s’est organisé depuis le 16 mars pour assurer la continuité de son activité", informe Sylvain Rancon, directeur de la structure en Haute-Loire, qui embauche une centaine de salariés. A l’heure actuelle, les agents continuent de travailler sur les exploitations dans le respect strict de consignes de sécurité édictées par le gouvernement. Mais l’activité s’est sensiblement réduite. « La baisse avoisine 40 % par rapport à une année moyenne sur notre département », constate Sylvain Rancon. Nous avons fait une demande de chomage partiel. »

Le nombre de demande de remplacement n’augmente pas non plus dans le Grand Est, pourtant l’une des régions les plus touchées par le virus. Dans le Haut-Rhin, par exemple, l’activité du mois de mars se montre similaire à celle de l’année précédente. « La situation peut varier d’un département à l’autre, mais globalement nous enregistrons une activité plutôt stable, relève Céline Barthélémy, responsable des services de remplacement pour la région Grand Est. Nous ne traitons quasiment que les situations d’urgence, comme les maladies ou les accidents. Toutes les missions qui pouvaient être reportées l’ont été. »

Le confinement a en effet contraint les agriculteurs à annuler les congés et les demandes de remplacement le week-end. « Beaucoup d’événements qui engendraient l’utilisation ponctuelles de nos services (manifestations locales, actes chirurgicaux programmés, réunions professionnelles…) n’ont plus lieu, poursuit-elle. Et d’autre part, dans le contexte actuel, les exploitants préfèrent jouer la carte de la prudence en limitant au maximum la venue de personnes extérieures à l’exploitation. » Dans certaines situations encore, le confinement s’est accompagné du retour de la main d’œuvre familiale sur les fermes (scolaires, épouses en chômage partiel, etc.), ce qui peut expliquer aussi un moindre recours au service de remplacement.

Que prévoit le contrat d'assurance?

En complément des indemnités journalières versées par la MSA, un exploitant peut percevoir un complément de revenu par son assureur. « Les arrêts de travail pour les assurés touchés par le Covid-19 sont pris en charge, à condition que ces derniers aient souscrit la garantie maladie dans leur contrat prévoyance,en plus de la garantie accident », affirme Dimitry Lély, directeur agricole pour Groupama Centre-Atlantique. Il en va de même pour les arrêts de travail délivrés à titre préventif pour les personnes présentant un risque de développer une forme grave d'infection. « En revanche, l'arrêt de travail pour garde d'enfant est d’ordre administratif et n'entre pas dans le champ des garanties », précise-t-il.

Lire aussi [Covid-19] Quelles sont les mesures de précaution avec vos salariés?

 

 

Les plus lus

 Chauffeur-Ramasseur de lait
Lactalis veut réduire sa collecte de lait en France

La dernière médiation avec l’Unell le laissait présager, Lactalis l’a officialisé lors de la présentation de ses résultats…

Guillaume Dousset, éleveur à Frossay en Loire-Atlantique
« Nos bœufs prim’Holstein croisés hereford sont finis un an avant nos autres bœufs »

En Loire-Atlantique, les parcelles de marais de Guillaume et Maxime Dousset sont valorisées avec des bœufs croisés prim’…

Soins vétérinaires : « Nous avons opté pour un forfait de 37 euros par vêlage pour le suivi de nos vaches »

Certains éleveurs contractualisent les soins de leur troupeau avec leur vétérinaire. Le forfait permet un suivi régulier des…

veaux en igloo individuel
Les bons gestes pour des veaux laitiers en pleine forme dès la naissance

Il n’y a pas une seule et unique recette pour élever un veau. Ce qui est sûr, c’est que les premiers jours sont déterminants…

Franck Bonraisin, associé du Gaec La Morice
« Nous avons gagné 10 €/1 000 l grâce à une vraie stratégie de renouvellement »

Depuis deux ans, le Gaec La Morice utilise le génotypage et la semence sexée pour limiter le nombre de génisses de…

Après maïs, il est conseillé de semer dense (15 kg/ha de ray-grass pur, 13 kg/ha de ray-grass + 5 à 13 kg/ha de trèfle, 13 kg/ha de ray-grass + 8 à 10 kg/ha de vesce, ...
Quel couvert semer après un maïs ?

Très présents dans la nouvelle PAC, les couverts ont des atouts agronomiques, environnementaux et pour l’alimentation des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière