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COMMENT TIRER PROFIT DU NON-LABOUR

Gain de temps, économie d’énergie, moins d’érosion, plus de matière organique à la surface du sol et d’activité biologique… Pour profiter des atouts du non-labour, il faut cependant se comporter en agronome !

Les éleveurs ne manquent pas d'atouts pour se lancer dans les techniques culturales sans labour
Les éleveurs ne manquent pas d'atouts pour se lancer dans les techniques culturales sans labour
© Amazone

Sous les termes de «Techniques culturales simplifiées » se cachent en réalité une multitude d’itinéraires techniques dont le dénominateur commun est l’absence de labour. L’emploi de la terminologie « Techniques culturales sans labour (TCSL) », semble plus approprié. Les éleveurs ne manquent pas d’atouts (prairie dans la rotation, teneur du sol en matière organique élevée…) pour se lancer dans le non-labour (lire article page 42).

Le semis direct en est la version la plus « extrême » mais aussi la moins pratiquée dans les exploitations faute de résultats toujours convaincants, notamment parce qu’il requiert beaucoup de technicité. Un travail plus ou moins superficiel du sol précède donc généralement le semis. En France, le développement des TCSL est d’abord lié à la recherche de gain de temps et d’économie d’énergie. Autrement dit, plus les surfaces cultivées sont faibles, moins ces aspects pèsent sur la décision, pas toujours évidente, de supprimer le labour.

Par contre, même dans ce cas, les TCSL gardent tout leur intérêt pour lutter contre l’érosion — comme c’est le cas au Gaec Caradec dans le Finistère (lire page 44) —, le ruissellement ou améliorer la teneur en matière organique de la couche superficielle du sol, favoriser l’activité biologique…

Mais pour tirer un maximum de bénéfices environnementaux et agronomiques de ces pratiques, il ne faut pas casser le cycle par un labour. Pour que le non-labour donne satisfaction en termes de rendement, d’économie d’énergie… l’expérience montre sans ambiguïté qu’il faut se comporter en agronome, être patient et partager son savoir et ses doutes avec d’autres agriculteurs. Tous les spécialistes de la question sont formels. Il n’y a pas une recette miracle mais différentes solutions le plus souvent adaptées à des conditions locales.

Le climat, le sol, les cultures, le type de matériels déjà présents sur l’exploitation et leurs interactions sont autant de facteurs déterminants dans la réussite ou l’échec du non-labour. Il faut souvent plusieurs années pour optimiser ses pratiques. L’expérience de Philippe Pastoureau, éleveur en Sarthe, illustre parfaitement ce point (lire article page 38). Les céréales ou le colza, tout comme les prairies, encaissent mieux des éventuels « ratés » avant semis que le maïs. Côté bémols, ajoutons que les techniques culturales sans labour conduisent parfois à une utilisation un peu forte en pesticides et, pour les blés derrière maïs, au développement de mycotoxines et fusarioses.

P34 : Les précédents et les conditions locales sont déterminants
Choix d’un itinéraire

P36 : Conseils pour le maïs, le blé et les prairies en non-labour
Implantation

P38  : « Il faut du temps pour mieux comprendre l’agronomie »
Philippe Pastoureau, Sarthe

P41 : Les éleveurs ne manquent pas d'atouts
Prairies et diversité des cultures

P42 : Six conseils pour passer avec succès aux TCSL
Astuces

P44 : « Le semis simplifié pallie nos problèmes d’érosion »
Au Gaec Caradec, Finistère

P48 : Un impact satisfaisant à quelques exceptions près
Environnement

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