Aller au contenu principal

Bien prendre la mesure des évolutions à venir pour les exploitations

Benoît Rubin, responsable du service économie de l'Institut de l'élevage, affirme que les évolutions que vont vivre les exploitations d’ici 3-4 ans sont sous estimées. Explications.

Benoît Rubin, responsable du service économie de l’Institut de l’élevage.
Benoît Rubin, responsable du service économie de l’Institut de l’élevage.
© A. Conté

« L’agrandissement des exploitations entraine des ruptures dans leur mode de gestion. Il y a des seuils : il ne suffit pas d’appliquer une règle de trois quand on passe d’un troupeau de taille moyenne à un grand troupeau. Avec la fin du lien au foncier, l’augmentation de volume sans augmentation de surface va avoir des conséquences considérables sur le mode de fonctionnement des exploitations. Dans l’Ouest notamment, on voit déjà nettement un mouvement de spécialisation accompagner le développement des exploitations avec une intensification à l’hectare et à l’animal.

Le modèle français de Gaec familial va perdurer mais un certain nombre d’exploitations vont passer d’un profil de « polyculteurs » à un profil de « spécialisés ». La rupture est très importante d’une part parce que la source de revenu est non diversifiée, d’autre part parce qu’il y a des conséquences importantes sur l’alimentation des vaches et l’assolement. Le travail aussi n’est plus le même. Les équilibres sont différents et les règles de décision changent. Il faut en prendre conscience et anticiper tout ça. On voit aujourd’hui des élevages de 300 vaches en difficultés où ce basculement a été sous-estimé. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière