Aller au contenu principal

Assurance prairies : « Chez Airbus, nous travaillons sur une nouvelle version 2025 de l’indice satellitaire »

Théophile Habimana, responsable commercial chez Airbus Defence and Space, répond aux questions que se posent les éleveurs concernant la fiabilité de l’indice Airbus utilisé par les assureurs dans le cadre de l’assurance prairies, face aux risques climatiques tels que la sécheresse ou l’excès d’eau.

La pousse de l'herbe est mesurée par Airbus via un outil satellitaire dans le cadre du nouveau dispositif d'assurance prairies.
© Airbus

Que répondez-vous face aux remises en question de la fiabilité de l’indice Airbus ?

Théophile Habimana, responsable commercial chez Airbus, annonce qu'une version 2025 de l'indice satellitaire utilisé par les assureurs dans le cadre de l'assurance prairies ...

 

Théophile Habimana - « Nous disposons d’images utilisables pour l’indice de production des prairies (IPP) depuis 2001, soit un historique de vingt-trois ans. Notre expertise est d’ailleurs depuis longtemps utilisée pour la technologie Farmstar (outil de pilotage de la fertilisation). L’IPP a fait l’objet d’une validation technique par un comité scientifique qui rassemble entre autres le Cnes, l’Inrae, l’Institut supérieur de gestion et Météo France. Sa robustesse et sa fiabilité ont été aussi testées lors du protocole scientifique de l’Idele avec des mesures terrain dans neuf fermes pour comparer avec l’IPP. Les résultats étant excellents, le comité d’analyse des indices l’a validé. »

Comment expliquez-vous les contestations actuelles ?

T. H. - « Les données de l’IPP nécessitent de la pédagogie pour mieux les interpréter et l’interrogation des éleveurs est normale puisque l’outil est nouveau. La moyenne olympique est une donnée difficile à appréhender pour une culture comme la prairie où il n’y a pas de mesures régulières de la récolte. Dans les régions où il a fait consécutivement très sec sur les trois ou quatre dernières années, le ratio de pertes est par exemple très faible. Je reprécise que l’indice compare la production d’une année par rapport aux années précédentes. »

Lire aussi Assurance prairies : « Pour être rassuré, il faudrait des mesures de pousse d'herbe sur le terrain »

L’indice Airbus est-il amené à évoluer ?

T. H. - « Depuis 2016, l’outil a déjà évolué pour prendre en compte les données météorologiques, l’altitude, la pente, l’exposition au soleil (par exemple selon le versant en zone de montagne). Nous travaillons actuellement sur une nouvelle version pour 2025, qui sera soumise aux assureurs, avec une amélioration de notre modèle de traitement d’images grâce à la puissance de calcul. Depuis cette année, nous n’utilisons plus le satellite américain mais l’européen Sentinel 3 qui s’appuie sur plusieurs bandes pour plus de fiabilité. Enfin, un passage en haute résolution est à l’étude, pour passer de 300 mètres de résolution spatiale à 20 mètres. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière