Ynsect lève 14,2 M€ pour lancer son projet d’usine XXL
Cette opération arrive alors que l’usage de protéines d’insectes devrait être autorisé dans l’alimentation des poissons d’élevage à partir du 1er juillet 2017.
« Ynsect, leader mondial dans la production d’insectes pour les besoins de l’alimentation animale, annonce une levée de fonds de 14,2 M€ », ce qui porte le total des financements acquis « à 35 M€ depuis 2011 », indique un communiqué du 15 décembre. L’entreprise française va les utiliser pour « augmenter la capacité de production d’Ynsite, le site pilote implanté dans le Jura, et pour démarrer le travail d’ingénierie de la plus grande unité de production d’insectes au monde, qui produira au moins 20 000 t de protéines d’insectes par an ». Quand la nouvelle unité de production démarrera, Ynsect estime que « de nombreux acteurs de l’alimentation animale deviendront clients ». Et ce, d’autant plus que, le 13 décembre, les États membres de l’UE ont approuvé la proposition de la Commission européenne d’autoriser l’usage des protéines d’insectes en alimentation des poissons d’élevage.
D’importantes perspectives de marché
« Le texte législatif devrait être officiellement adopté au printemps 2017, ce qui signifie que les protéines d’insectes devraient être effectivement autorisées pour être utilisées dans l’alimentation des poissons à partir du 1er juillet 2017 », précise l’Ipiff, l’organisation européenne représentant les intérêts des producteurs d’insectes, dans un communiqué du 13 décembre. Et de préciser : « À l’avenir, l’Ipiff a exprimé la volonté de poursuivre les efforts en vue d’une éventuelle autorisation des protéines d’insectes à d’autres espèces non ruminantes (par exemple les porcs et les volailles). »
Une aubaine pour le fabricant d’ingrédients de haute qualité à destination des animaux domestiques et d’élevage. À l’image de son produit phare, le TMP, cette poudre protéinée et dégraissée conçue à partir de larves de vers de farine qui contient 72 % de protéines. « Chez Ynsect, nous pouvons désormais nourrir des animaux avec un régime alimentaire de meilleure qualité et plus nutritionnel, tout en y réduisant la quantité de farine de poisson », explique Antoine Hubert, président d’Ynsect.