Xerfi prévoit un marché du bio à 9,3 milliards d’euros d’ici 2020
La distribution de produits biologiques va poursuivre sa croissance soutenue dans les prochaines années sur le marché français. Selon le cabinet Xerfi, la démocratisation du bio profitera aux grandes surfaces alimentaires à l'horizon 2020.
Le cabinet d'étude Xerfi a publié, le 21 juillet, ses prévisions pour le marché et la distribution des produits biologiques en France dans les prochaines années. « Xerfi anticipe une hausse des ventes de produits biologiques de 15 % en 2016 », note Alexandre Masure, auteur de l'étude. « La croissance moyenne du marché bio à l'horizon 2020 pourrait se situer entre 8 et 9 % par an pour atteindre alors un montant de 9,3 milliards d'euros, soit 5,5 % du total des dépenses alimentaires dans l'Hexagone », peut-on lire. Xerfi estime que les magasins spécialisés vont continuer de réduire l'écart avec les grandes surfaces alimentaires (GSA) dans les prochains mois. « La part de marché des magasins bio a donc de fortes chances de s'accroître encore d'ici 2018, pour dépasser 36 % », note l'étude intitulée “La distribution de produits alimentaires bio”.
Toutefois, Xerfi anticipe un retournement de tendance en faveur des grandes surfaces alimentaires et des circuits courts dans les prochaines années, notamment sous l'effet d'une course aux parts de marché et d'une saturation de l'offre dans certaines zones urbaines. Les GSA redoubleront d'effort pour améliorer leurs parts de marché en développant l'offre et en accélérant sur les chaînes de magasins bio qu'elles ont commencé à lancer. « Les GSA seront donc les principaux gagnants de la démocratisation du bio et creuseront de nouveau l'écart avec les spécialistes à l'horizon 2020 », indique Xerfi. La vente directe, quant à elle, continuera de gagner des parts de marché pour atteindre 14,2 % des ventes de produits bio en 2020, soit presque un point de plus qu'aujourd'hui.
Plus généralement, Xerfi prédit une convergence entre des deux modes de distribution : les enseignes spécialisées développent leurs gammes de produits accessibles et s'inspirent des recettes du marketing des GMS, tandis que les GSA élargissent leurs gammes, profitent de l'engouement pour le développement durable et le produit local, et lancent des concepts 100 % bio.