Marchés
Viande porcine : incertitudes quant à la reprise de l’activité européenne début 2014
Selon le Marché du porc breton (MPB), « dans tous les pays de l’Union européenne concernés par la concurrence intracommunautaire, les cours du porc sont très proches des niveaux de l’an passé. L’avance prise au cours des huit premiers mois a fondu avec l’effondrement du cours depuis le début septembre. » Et ce n’est pas l’arrivée des fêtes de fin d’année qui devrait changer la donne. Le porc n’étant pas un produit festif, l’activité devrait ralentir dès la semaine prochaine, pour ne reprendre que début janvier. En France, les promotions en grande distribution devraient contribuer au retour des consommateurs dans les rayons dès les premiers jours de 2014 et au réveil du commerce de la viande. Réveil qui pourrait entraîner une rapide mise à jour de l’offre de porcs charcutiers, attendue plus étoffée du fait des retards d’enlèvement, liés aux fériés de Noël et du Nouvel An.
Offres mesurées à l’horizon
Côté prix, si le maintien était de mise début décembre — excepté en Allemagne où les cours ont joué au yo-yo —, la fin d’année devrait être synonyme de regain de pression. Difficile en revanche d’anticiper les prix pour le début 2014. Tout dépendra du réveil de la demande, car de son côté, l’offre est attendue mesurée. Selon le MPB, Bruxelles mise sur des baisses de production de 0,9 % et 0,3 %, respectivement au premier et au second trimestre 2014 par rapport à 2013.
Les yeux rivés vers l’Est
La demande reste en revanche très incertaine, en particulier à l’export. Si en apparence, l’Union européenne « tient le cap, puisque le bilan est stable à +0,3 % sur neuf mois », d’après le MPB, cela cache d’importantes disparités selon l’état membre considéré. Depuis plusieurs mois, le blocage des viandes allemandes et espagnoles, par la Russie voire la Chine, déstabilise le commerce européen. Depuis plusieurs mois, Allemagne et Espagne redirigent une partie de leurs tonnages vers le marché communautaire, quitte à faire chuter leurs cours et entraîner leurs voisins dans leur sillage. Les prochaines décisions russes, voire chinoises, seront donc à surveiller de près. Plus généralement, c’est la demande internationale — en avant tout asiatique, notre principal débouché — qui occupera les esprits, la consommation communautaire étant attendue stable.