Assurance Récolte
Vers une décision politique ?
« Le produit existe, il est fiable, mais nous avons besoin maintenant d'une décision politique forte », a indiqué Robert Drouet, vice-président de la fédération nationale Groupama, lors d'une conférence organisée sur le thème de l'assurance multirisque climatique récolte, dans le cadre d'Innovagri (Loiret), le 3 septembre. Groupama affirme détenir aujourd'hui 95 % du marché de l'assurance récolte, ce qui, en 2007, a représenté 3,3 millions d'hectares répartis chez 63.000 agriculteurs. Pour Robert Drouet, trois points doivent aujourd'hui être tranchés avant d'aller plus loin : l'Etat doit s'engager de manière forte et pérenne ; la création d'un dispositif de réassurance publique paraît indispensable à la généralisation du dispositif ; les règles du basculement des cotisations du FNGCA (Fonds national de garantie des calamités agricoles) vers l'assurance récolte doivent être établies. Trois problématiques qui n'ont pas trouvé de réponse pour l'instant. A Paris, devant la presse, Michel Barnier a expliqué que le principe du financement européen de l'incitation à l'assurance récolte est acquis. La part européenne pourrait représenter les 2/3 de l'aide publique dès lors que les professionnels contribuent au système. La France compte toutefois obtenir une amélioration de cette proposition.