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Vers une baisse des importations de maïs en Chine ?

Le nombre d'animaux en Chine, spécialement de volailles et de porcins, recule, pouvant entraîner un repli de la consommation de maïs du pays.

On le répète depuis des années. Les habitudes alimentaires changent en Chine, avec une hausse de la consommation de viande et de lait, incitant le pays à produire et surtout à importer plus de grains. Cependant, le cheptel recule, selon les experts présents lors d'une conférence à Paris sur le développement des productions animales en Chine. « On assiste à une baisse conjoncturelle, peut-être structurelle, des cheptels de porcins et volailles. En 2014, la production de volailles a baissé de 3 % par rapport à 2013, compte tenu de l'apparition de grippes aviaires. Du côté des porcins, les baisses du nombre de truies et de porcs sont respectivement évaluées à 15 % et 9 % entre 2013 et 2014 », souligne Jean-Marc Chau-met, analyste à l'Institut de l'élevage français. Le cheptel bovin est également concerné, le nombre d'animaux passant d'environ 120 millions au début des années 2000 à environ 100 millions en 2011/2012.

Des stocks de maïs très élevés

Une des conséquences serait le recul des importations de maïs. En 2014, l'empire du milieu en aurait importé environ 2,6 Mt, contre près de 3,2 Mt en 2013, selon des données croisées de l'Institut de ” l'élevage et des douanes chinoises. Pour 2015, les achats devraient également être limités. « La Chine avait acheté beaucoup de maïs l'année dernière, engendrant des stocks énormes », indique Jean-Marc Chaumet. Le stock de maïs devrait atteindre 120 Mt en 2015, d'après le Centre chinois d'infor-mation sur les céréales et les huiles.

Le stock de maïs chinois pourrait atteindre 120 Mt en 2015.

Par ailleurs, la production de l'année pourrait être très bonne, aucun incident climatique n'ayant été répertorié. Le pays compenserait la baisse des imports de maïs par du sorgho, de l'orge etc.

Forte promotion des OGM

Bien que les OGM ne soient pas encore bien perçus dans la société chinoise, le gouvernement effectue une importante campagne de promotion, afin de changer les mentalités et de pouvoir produire localement, selon les experts.

Sur le plus long terme, « les achats de terres à l'extérieur se poursuivent, même si c'est moins notable que par le passé, notamment en Birmanie, au Viêt Nam, au Cambodge, en Thaïlande… », explique Jean-Paul Jamet, secrétaire général du CNPA (promotion des produits agroalimentaires).

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