Vers un dépôt de bilan d'Abengoa
Un sursis de quatre mois
Le mercredi 25 novembre, le spécialiste espagnol des énergies renouvelables, Abengoa, a annoncé se diriger vers le dépôt de bilan, après la rupture d'un accord avec le groupe Gestamp, qui devait lui apporter de l'argent frais pour réduire sa dette. Gonvarri, filiale de l'équipementier automobile basque Gestamp, considère « comme rompu l'accord de base » qui prévoyait son entrée au capital d'Abengoa à hauteur de 28 % et l'apport de 350 M€, ce qui aurait fait de lui le premier actionnaire, selon un communiqué.
Un sursis de quatre moisGestamp considère que les conditions préalables à cet accord, qui prévoyaient un soutien financier de la part des créanciers d'Abengoa, n'ont pas été remplies, selon ce communiqué. Abengoa va à présent « continuer à négocier avec ses créanciers dans le but d'arriver à un accord garantissant sa viabilité financière », dans le cadre de la loi sur la procédure de dépôt de bilan qu'elle compte solliciter « le plus rapidement possible ». L'entreprise dispose de quatre mois pour trouver une solution avec ses créanciers, a expliqué une porte-parole. Si elle échoue, elle pourrait se retrouver en faillite pure et simple. Ce serait l'une des plus importantes procédures de cette nature jamais enregistrées en Espagne. Abengoa employait près de 22.200 personnes à travers le monde à fin décembre 2014, dont près de 6.900 en Espagne, 4.600 au Brésil et 3.900 au Pérou, selon son site internet.
Le jour de l'annonce du possible dépôt de bilan, l'action Abengoa s'est effondrée à la Bourse de Madrid, après avoir été suspendue jusqu'à la mi-journée. Elle a clôturé la séance en chute de 53,85 % à 0,42.