Usines à gaz…
A quelques jours du Sommet mondial de Copenhague, qui débutera le 7 décembre, la France et le Brésil ont diffusé conjointement un texte établissant les bases de la lutte contre le réchauffement de notre planète. Des tables de la loi qui serviraient à un éventuel accord international. Le représentant sud-américain, Luiz Inacio Lula da Silva n’hésite pas à qualifier ce document de « bible climatique ». Rien que cela. Le texte n’a rien de révolutionnaire. Il invite les pays riches à montrer la voie, les PVD à se tenir à des objectifs « ambitieux » et souhaite mettre en place « un soutien financier nouveau et substantiel » pour les plus pauvres. Paris et Brasilia espèrent rallier un maximum de nations à leur proposition et contrer ainsi un éventuel accord orchestré uniquement par les Etats-Unis et la Chine. Ce serait là le véritable enjeu de cette alliance. Autre proposition de l’axe franco-brésilien, la création d’une Organisation mondiale de l’environnement, dès 2012. Paris souhaiterait voir appliquer une taxe carbone sur les produits importés en Europe. Mais de quelle instance dépendraient ces droits qui seront accusés, à n’en pas douter, de générer des distorsions de concurrence ? De l’OMC ou de cette potentielle OME ? Si l’idée d’une telle structure est louable, elle semble peu convaincante : depuis Doha, en 2001, aucune avancée n’a été signée sur la question du commerce.