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Usica : année correcte pour la filière des pulpes de betteraves

L’Usica a diffusé son enquête annuelle sur la production et l’utilisation en France des pulpes de betteraves pour la campagne 2004/2005. 

«La campagne 2004/2005 se ca-ractérise par un accroissement de la production de matière sèche pulpe», c’est ainsi que l’Union des Sica de transformation des betteraves (Usica) résume la saison qui s’achève, la comparant à la «très faible récolte 2003/2004». Malgré une baisse de 4 % de la surface betteravière, la production s’affiche en hausse grâce à des rendements supérieurs de 8 t/ha (soit 68,7 t/ha) par rapport à l’an passé. Quant à la valorisation moyenne des pulpes, celle-ci n’a que légèrement progressé, évoluant de 9,44 euros/t à 9,70 euros/t de matière sèche (MS).

Concernant leurs utilisations, la production de pulpes humides et surpressées perdent encore du terrain, ne représentant respectivement plus que 1,9 % et 24,4 % de la MS produite (la diminution des pulpes humides serait due, selon le rapport, à la pression sur la mise au norme des élevages). Cette baisse se fait au profit des pulpes déshydratées qui constitue désormais 73,7 % des transformations.

Pulpe déshydratée, production en hausse

La production de pulpes déshydratées augmente de plus de 150.000 tonnes par rapport à l’an passé soit, au total, 1.281.570 tonnes. La palme de la région la plus productrice revient à la Picardie pour la troisième année consécutive. Cette région transforme un tiers des pulpes déshydratées, suivie de la Champagne-Ardenne (27 %), du Nord Pas-de-Calais (15 %) et du Centre (10 %).

L’autoconsommation représente 15 % de l’utilisation des pulpes, chiffre inférieur à la moyenne de ces cinq dernières années. Les planteurs ont donc consommé près de 186.000 tonnes de pulpes déshydratées. C’est le Nord-Pas-de-Calais qui autoconsomme le plus avec 37 % de sa production de pulpes soit 74.600 tonnes (en 2001, la proportion était de 62 %), la Picardie arrive ensuite avec une autoconsommation de 13 % (55.790 tonnes) puis la Normandie avec 28 % (31.180 tonnes). Ce type de pulpes est transformé par quatre groupes : l’Usica, qui détient 30 % de la production , les sucreries coopératives (29 %), les coopératives de luzerne (27 %) et enfin, les industriels sucriers (15 %).

Le niveau des exportations en-tre octobre 2004 et mars 2005, est évalué à 134.283 tonnes, volume inférieur à la moyenne de ces quatre dernières années sur la même période (143.740 t). A la mi-campagne, on enregistre 28 % des ventes vers des pays-tiers à l’UE contre 10 % l’an passé. Une évolution à mettre sur le compte du repli des clients traditionnels de la France. Du côté des importations, celles-ci restent «très marginales» : 1.200 t. dont 800 en provenance de Belgique.

Concernant leurs utilisations, le rapport s’appuie sur une enquête du ministère de l’Agriculture qui publie tous les trois ans une enquête sur les quantités de matières utilisées dans l’alimentation animale. On remarque ainsi que depuis 1991, le volume a augmenté de 100.000 t pour atteindre 266.000 t (soit 1,2 % des quantités de matières premières utilisées les aliments composés). Le prix de vente moyen s’établit, pour l’instant et en moyenne, à 104,70 #/t. D’autre part, si la valorisation globale des pulpes est en hausse, ce n’est pas le cas des déshydratées qui passent de 7,20 euros/t la saison dernière, à 6,90 euros/t.

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