« Une vraie tribune au commerce agricole et agroalimentaire »
OMC : Accord de Bali
Jeudi 13 novembre, les États-Unis et l'Inde se sont mis d'accord sur les subventions agricoles indiennes, point qui avait bloqué la mise en œuvre d'un Accord de facilitation des échanges (TFA) de l'OMC, conclu à Bali en décembre 2013. Les programmes de sécurité alimentaire indiens ne devraient pas être remis en cause par l'OMC « jusqu'à ce qu'une solution permanente sur le sujet soit trouvée et adoptée », assure un communiqué américain. « Nous attendons avec impatience l'entrée en vigueur de tous les éléments du “ paquet Bali ”, et notamment l'adoption immédiate du TFA », réagit la commissaire au Commerce de l'UE. Le directeur général de l'OMC a félicité cette avancée, estimant notamment que cela boosterait « les efforts pour remettre le multilatéralisme sur les rails »
Suite de la page 1 : C'est dans ce sens que se feront nos actions de communication tout en insistant sur l'importance de la dimension humaine et patrimoniale dans nos secteurs.
Quelle sera votre priorité pour votre mandat de président de la FC2A ?
F.C. : Je souhaite permettre une vraie tribune au commerce agricole et agroalimentaire, de manière à ce que nos besoins soient entendus mais également à rassembler au maximum les fédérations qui se reconnaissent dans notre discours. Le maillon du commerce, qui valorise les productions issues des exploitations agricoles, est essentiel pour la performance de l'aval (transformation, distribution et consommation). Il en va de la compétitivité du secteur agricole et agroalimentaire. Nous entendons le gouvernement clamer son amour pour l'entreprise. Nous aimerions que ces déclarations soient accompagnées d'actions concrètes. Il s'agit de redonner sa juste place à la liberté entrepreneuriale, moteur de notre économie.
Comment évolue le nombre d'entreprises de négoce en France ? Comment expliquez vous cette tendance ?
Notre chiffre d'affaires et nos parts de marché ont progressé régulièrement.
F.C. : Le nombre de négociants a été divisé par 2 en dix ans, alors même que notre chiffre d'affaires et nos parts de marché ont progressé régulièrement. Ceci est le reflet d'un engagement entrepreneurial, mais également d'une difficulté pour les dirigeants à maintenir leurs structures ou à les transmettre. N'oublions pas qu'un grand nombre de ces sociétés sont familiales ou patrimo” niales. Fragiliser des entreprises familiales, c'est fragiliser les territoires et la relation de proximité tant recherchée aujourd'hui entre les producteurs et les consommateurs. En d'autres termes, et pour le clin d'œil, c'est fragiliser le lien entre « la fourche et la fourchette ».