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Une solution au déclin de l’amélioration des plantes

Depuis 15.000 ans, l’homme a recours à l’amélioration des plantes pour subvenir à ses  besoins et produire une nourriture abondante et diversifiée. Au début, l’homme cultivait les végétaux qui lui apportaient le maximum de ressources mais ceci restait assez limité. Il a donc essayé de croiser des variétés différentes afin d’en obtenir une nouvelle encore plus performante. C’est sur ce principe que repose l’amélioration des plantes.

Des rendements limités

Afin d’y parvenir, les sélectionneurs repèrent des caractères phénotypiques intéressants sur certaines variétés existantes. Cette sélection repose sur de nombreux critères physiologiques, morphologiques mais aussi technologiques. Le premier axe de recherche est bien évidemment le rendement. Cependant, il est soumis à de nombreux autres facteurs limitant tels que la résistance aux pathogènes, l’adaptation au milieu de culture ainsi qu’a des critères physiologiques comme l’activité photosynthétique, l’absorption de l’azote, la faculté germinative… La recherche de caractères technologiques, comme la composition en certains éléments, s’intègre aussi comme fil conducteur d’une sélection. C’est par exemple le cas de la teneur en acides gras chez les oléiques. Cette sélection nous a permis d’optimiser la production des plantes cultivées.

L’évolution s’est faite par le biais de ces techniques de manière exponentielle. C’est le cas des plantes de grande culture telles que le blé et le maïs. Après une progression spectaculaire entre 1950 et 1995 de 15 q/ha environ, on constate que l’évolution du rendement en blé subit un net ralentissement pour plafonner autour de 70 q/ha. Ceci s’explique par la faible marge de progression encore possible via les techniques traditionnelles (schéma de sélection, marqueurs,…). Cette tendance est valable pour les autres plantes de grandes cultures. Or les futurologues de l’Onu estiment que la population mondiale augmente de manière exponentielle et pourrait atteindre 9 milliards d’individus en 2050. Rappelons que les plantes de grandes cultures constituent la base de l’alimentation mondiale.

La transgénèse prend de relais

L’ensemble des ces constats nous montre que le rendement des parcelles doit encore croître afin de subvenir aux besoins alimentaires de toutes et de tous. Ces techniques de sélections classiques restent limitées à des croisements intraspécifiques hormis le triticale. Ceci ne permet donc pas, par exemple, d’apporter des gènes de résistance connus chez certaines espèces à d’autres. A l’heure actuelle, la transgénèse semble bien maîtrisée et permettrait d’obtenir des rendements plus forts. Les OGM ne sont-ils pas une alternative aux méthodes de sélection traditionnelle afin d’optimiser ce potentiel de production des plantes ? Une chercheuse africaine le pense. Elle illustre sa pensée de la manière suivante : la production moyenne de maïs par hectare est en Afrique de 1,7 tonne, contre 4 tonnes dans les pays développés. L’utilisation de semences de maïs Bt (gène de résistance aux principaux insectes nuisibles du maïs comme la pyrale) augmente de manière significative le rendement en diminuant cette différence de près de 20 %. Les OGM ne s’imposent-ils donc pas comme une solution à nos problèmes futurs ?

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