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Minoterie du Bocage
Une réouverture après plus d’un an et demi d’arrêt

En juillet 2011, la CAPL décide de recentrer son activité meunière sur la Minoterie du Château en Mayenne. S’ensuit la fermeture du site des Côtes-d’Armor. L’avenir du moulin de Binic s’assombrit jusqu’à sa reprise par Bertrand Girardeau en août 2012 et la relance de son activité six mois plus tard.

« Nous redémarrons la Minoterie du Bocage à Binic pour nous rapprocher de nos clients, être plus réactifs et rationaliser notre logistique », souligne Bertrand Girardeau, dirigeant de la minoterie éponyme et des moulins associés (cf. encadré). « Des clients de la Minoterie Girardeau, localisés à Saint-Malo, Lorient ou Concarneau sont désormais livrés  par la Minoterie du Bocage », illustre-t-il. Cette réouverture a conduit à « un rééquilibrage des volumes par un transfert  d’activité de la Minoterie Girardeau, qui était en surcharge, vers la Minoterie du Château, délestée d’une partie de son activité » au bénéfice du moulin de Binic. Cette « relocalisation » de l’activité en Côtes-d’Armor s’est également traduite par l’embauche de 8 salariés, dont une partie des employés licenciés à la fermeture du site en juillet 2011.
Cette remise en route en février dernier, après 300.000 € de travaux de remise aux normes et l’achat d’un camion pour un montant de 100.000 €, s’inscrit dans la philosophie du maître des lieux. « Je ne suis pas un financier ou un businessman. Je suis un entrepreneur, qui relance des entreprises, explique-t-il. Cela va peut être à l’encontre des tendances actuelles des grands groupes de notre secteur mais je suis fier de redémarrer un moulin et de le faire (re)-découvrir à ses concitoyens. » D’où l’organisation de journées portes ouvertes les 1er et 2 juin prochains pour le grand public et le 3 juin pour les clients, fournisseurs et partenaires.
« Je crois vraiment aux outils et aux équipes (en l’occurrence technique et commerciale) les plus autonomes possibles, même si nous avons des fonctions support dans les moulins associés. » Par ailleurs, les blés écrasés sont locaux : ils proviennent « à 40 % de Bretagne et 60 % des Pays-de-la-Loire ». Si, pour l’instant, il s’agit de 100 % de grains et farines boulangères et biscuitières conventionnels, dès la prochaine récolte, des blés CRC compléteront l’approvisionnement du moulin pour pouvoir offrir en septembre les farines Bleuette et Bagatelle Label rouge, produites sur place.
D’une capacité de 35.000 t/an, l’installation ne tourne actuellement que 8 h/j à raison de 5 jours par semaine. « Nous projetons d’atteindre les 2/8 l’année prochaine et les 3/8 sous trois ans, à la faveur du développement de nos ventes sur le nord de la Bretagne », anticipe Bertrand Girardeau.

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