Céréales 2007
Une qualité satisfaisante selon l’OniGC
Si l’Office des grandes cultures parle d’une production globale moindre, il évoque en revanche une qualité des récoltes satisfaisante
PRODUCTION. Dans un communiqué, l’Office national interprofessionnel des grandes cultures, indique que par rapport à 2006, l’augmentation des surfaces n’a pas compensé la perte moyenne de rendement qui est évaluée proche de 3 quintaux par hectare, soit un rendement national voisin de 66,5 q/ha. Par rapport aux estimations de mi-juillet, la persistance des conditions météorologiques difficiles a obéré le potentiel de près de 2,5 quintaux par hectare dont sans doute un quintal pour la première décade d’août.
Des situations très contrastées
Les pertes de rendement les plus importantes sont observées dans les régions Aquitaine, Bretagne et Nord-Pas-de-Calais où elles dépassent 10 q/ha. La baisse est juste en dessous en Midi- Pyrénées à 9 q/ha. Dans une moindre mesure, les régions Lorraine, Alsace, Rhône-Alpes, Pays-de-Loire perdent 5 à 6 q/ha. Un recul moins important, entre 1 et 5 q/ha est constaté en Normandie, Picardie, Champagne-Ardennes, Poitou-Charentes, Auvergne, Limousin et Bourgogne.
À l’inverse, le Centre enregistre un gain de 3 q/ha. Ile de France, et, pour des quantités plus faibles, Languedoc-Roussillon et PACA enregistrent même des augmentations de rendement significatives entre 7 et 12 q/ha.
En conclusion, la production est en recul par rapport à l’année dernière d’un peu plus de 2,5 % et peut être évaluée à un niveau proche de 32,5 Mt.
Une qualité technologique satisfaisante
Selon l’OniGC, les caractéristiques physiques font apparaître des teneurs en eau supérieures à celle de l’année précédente de l’ordre de 1 à 2 points. Elles sont souvent comprises entre 13 et 14,5 au moment de la récolte. Les poids spécifiques sont plus faibles d’environ 2 points, avec des valeurs en général supérieures à 74 ou 76 kg/hectolitre. Du point de vue de la qualité technologique, le taux de protéines serait en moyenne voisin de celui de l’année dernière. Les temps de chute de Hagberg, même moins exceptionnels, sont à des niveaux satisfaisants pour les utilisateurs.
L’enquête conjointe OniGC/Arvalis-Institut du végétal permettra prochainement de préciser toutes les caractéristiques de la récolte.
Orges : Une production réduite
En orges d’hiver, le rendement moyen est évalué proche de 62 quintaux, soit 4 quintaux de moins que l’an dernier. Par rapport aux dernières estimations, la production est revue très légèrement à la baisse autour de 7,2 millions de tonnes.
Sur le plan qualitatif, les poids spécifiques sont généralement entre 55 et 65 kg/hl, inférieurs à ceux de l’an dernier. Le calibrage hétérogène dépasse souvent 80 %. Les taux de protéines des variétés brassicoles restent en accord avec les utilisations en malterie autour de 11 %.
En orges de printemps, le rendement, également affecté, est confirmé voisin de 52 quintaux, en recul de 5 quintaux. La production est estimée proche de 2,6 Mt. Les taux de protéines, quelquefois plus élevés que ceux souhaités par la malterie, restent compatibles avec l’approvisionnement du marché.
Pois : la déconfiture !
Une diminution des surfaces de 28 %, ainsi qu’une baisse de rendement à 39 q/ha entraîne une baisse de la production supérieure à 30 %. Elle est estimée à quelques 660.000 tonnes.