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Productions animales
Une production française dynamique dans la filière avicole

Avec des abattages en hausse et un développement des mises en place, l’aviculture française joue la carte de la croissance.

Les filières avicoles françaises ne veulent pas céder à la morosité ambiante. Au contraire, elles restent mobilisées pour redresser leurs prix de vente, et peuvent compter sur une bonne tenue des exportations. Selon les dernières données FranceAgriMer, nos expéditions de viande et préparations de volailles, toutes espèces confondues, ont augmenté de 10,8 % (+35 400 téc) sur les sept premiers mois de l’année comparé à la même période de 2010.
Avec des envois en hausse de 8,1 % et 20,1 % respectivement vers l’Union européenne et les pays tiers, le poulet se positionne comme principal moteur du secteur avicole. Le canard suit le mouvement : nos ventes ont progressé de 1,7 % sur la période. Du côté de la pintade, si nos volumes écoulés se replient (-2,0 %), notre commerce se développe en valeur (+3,3 %). Au final, seule la dinde ne profite pas de ce climat, nos exports reculant de 4.000 téc et ne progressant que de 0,8 % en terme de recettes.
Cette bonne tenue de notre commerce extérieur permet de compenser l’accalmie du marché intérieur. Les consommateurs français surveillent leurs budgets et modèrent l’ensemble de leurs achats, quel que soit le produit carné considéré. Selon les derniers relevés du panel Kantar, les achats des ménages en grande distribution ont reculé de 0,4 % en poulet, de 3,1 % en dinde, de 1,3 % en canard et de 1,3 % en pintade sur les huit premiers mois de 2011 comparé à 2010. Seuls les élaborés (+0,2 %) tirent quelque peu leur épingle du jeu. Une tendance avant tout liée à la hausse des prix au détail (entre +3,9 % et +7,9 % selon l’espèce considérée).

Des abattages soutenus, sauf en dinde
Dans ce contexte de commerce très régulier, les filières n’hésitent pas à développer leur production. Une fois de plus, c’est le poulet qui soutient l’activité des abattoirs. Selon Agreste, 573.238 t ont été abattues sur les huit premiers mois de l’année, soit 4,2 % de plus que l’an dernier. Le canard suit le même chemin, avec des volumes produits en hausse de 4,1 %. La pintade n’échappe pas à la croissance. Selon l’Institut technique de l’aviculture (Itavi), les abattages ont augmenté de 6,4 % de janvier à juillet 2011 comparé à 2010. A nouveau, la dinde fait figure de parent pauvre. Faute de débouchés suffisants, la filière poursuit ses efforts pour ajuster son offre aux moindres besoins et réduit sa production (-4,7 %).

Peu de changements à l’horizon
Ce dynamisme des abattages français semble vouloir se confirmer en cette fin d’année. Si rien de mieux ne se dessine du côté de notre consommation, nos expéditions sont régulières et pourraient le rester ces prochaines semaines, voire ces prochains mois.
Dans ce contexte, bon nombre d’opérateurs se veulent optimistes quant à l’orientation de leur activité à court comme à moyen terme. Ce qui se traduit par un développement des mises en place dans les élevages. Celles-ci ont augmenté de 1,7 % en poussins de chair sur les sept premiers mois de l’année comparé à 2010. Elles seraient néanmoins assez stables en juillet (-0,4 %). Dans le même temps, l’heure était au maintien pour les canetons, à près de 42,6 millions de têtes.
Si les mises en place de dindonneaux ont reculé de 4,8 % l’an dernier par rapport à 2009, elles repartent désormais à la hausse, progressant de 4,0 % en cumul de janvier à juillet. Ainsi, sans renouer véritablement avec la croissance, la filière dinde affiche sa volonté de mettre fin au repli de sa production. Un objectif délicat à confirmer sur le plan commercial, à l’image du fragile dynamisme des mises en place au début de l’été (-1,0 % en juin et +0,6 % au mois de juillet). Des difficultés en grande partie liées au manque de dynamisme du commerce comme aux coûts de production qui restent élevés.

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