Une mission ministérielle pour préparer la fin des quotas sucriers
Stéphane Le Foll soutient l'organisation interprofessionnelle de contrats pour permettre à la filière sucrière de maintenir sa place de premier exportateur européen après 2017.
N « ous allons mettre en place, en début d'année prochaine, une mission afin de travailler, avec les professionnels, sur l'avenir du secteur sucrier français et le post quota, avec une ambition : garder à notre filière la place qui est la sienne en Europe et dans le monde », a annoncé le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Stéphane Le Foll, en clôture de l'assemblée générale de la CGB, le 9 décembre à Paris. Pour rester leader européen et développer la présence à l'international, « il est indispensable », a-t-il répété par deux fois, que « le ministre de l'Agriculture soutienne l'organisation de contrats dans le cadre de la logique interprofessionnelle ». Ce qui permettra à la filière sucrière « de conserver une structuration forte et de faire face à la fin du prix minimum garanti », précise un communiqué gouvernemental, du 10 décembre. Dans ce cadre, la CGB va « proposer à l'homologation du ministère de l'Agriculture un accord interprofessionnel, et chose exceptionnelle, pour deux campagnes, 2015/2016 et 2016/2017 », indique son président, Éric Lainé. Et d'ajouter : « Nous l'avons adapté au nouveau mode d'évaluation de la récolte avec le forfait Collet (...) et avons reconduit en l'état les dispositions Tare terre, modifiées l'an dernier. »
La problématique du lavage des betteraves bientôt régléeQuant aux deux autres points du dossier Modernisation des réceptions, le lavage des échantillons et la saccharimétrie, ils « sont black-listés par les fabricants de sucre », s'indigne Éric Lainé.
Sur le premier point, le ministre entend « assumer sa responsabilité ». Et d'insister : « Cette question doit être réglée pour le début d'année prochaine. » La CGB veut passer d'un écartement, entre le plateau tournant et la cuve de la laveuse, de 8-10 mm à 1 mm pour limiter les pertes de betterave. « Et le texte à modifier est de votre ressort », a rappelé Éric Lainé au ministre. Le communiqué gouvernemental souligne que ce dernier « a souhaité que des expérimentations puissent être rapidement mises en place par les producteurs et les fabricants pour s'accorder sur les conditions de réception et de lavage des betteraves ».