Aller au contenu principal

boortmalt
Une chaudière biomasse sur le site d’Issoudun

Inaugurée le 19 juin dernier, la chaudière biomasse qui équipe la malterie Boormalt d’Issoudun (Indre) hisse à 25 % la part de l’énergie du site produite à partir d’énergies renouvelables, et diminue de 30 % ses émissions de CO2.

« L’énergie dans notre processus de fabrication représente un coût considérable puisqu’au-delà des orges, elle représente 70 % de nos coûts, souligne Yvan Schaepman, directeur général de Boormalt, filiale d’Axéréal. Il est donc essentiel pour un groupe comme le nôtre de se doter d’une politique énergétique bénéfique pour l’environnement ,mais aussi impactant de manière favorable notre compte de résultat, car moins dépendant de la volatilité des prix du pétrole. » Ainsi, la chaudière biomasse (4 mégawatts thermiques) qui équipe la malterie d’Issoudun  couvre-t-elle plus de 25 % des besoins en énergie thermique du site. Le dispositif est complété par une centrale de cogénération gaz (4 MW électriques + 4 MW thermiques) et une chaufferie de secours, constituée de 3 chaudières gaz de 6 MW thermiques chacune. « La malterie d’Issoudun est tout simplement le benchmark, la meilleure du groupe Boormalt avec la productivité la plus élevée, au-delà de 5.000 t de malt produites par employé et par an, mais aussi avec les indicateurs de consommation d’énergie à la tonne produite les plus performants », se réjouit-il.

Energie recyclée pour le séchage des orges
« La chaleur produite par la chaudière biomasse permet de monter la température de l’eau provenant de la malterie de 70 °C à 105 °C, avant que celle-ci soit renvoyée dans le process de fabrication », explique un représentant de Dalkia France, qui a assuré la conception et la réalisation de l’installation. « L’eau chaude est utilisée pour sécher le grain d’orge germé, par un chauffage indirect de l’air via des batteries », détaille un technicien de Boormalt. La chaudière, d’une capacité totale de 8.000 t de produits annuelles, est alimentée automatiquement par convoyeurs et brûle sur grille quelque 5.000 t par an de coproduits (orgettes, poussières d’orge et de malt), issus du process de la malterie. Les cendres du grand foyer, ou mâchefer, sont convoyées dans des bennes, situées à l’extérieur du bâtiment. « Elles seront analysées pour être ensuite envoyées en épandage agricole », précise le représentant de Dalkia. Quant aux poussières fines, elles sont d’abord traitées au travers d’un premier filtre qui « récupère 80 à 90 % des particules présentes dans les fumées », puis dans « des filtres à manche », permettant au final de diminuer les émissions de particules à un seuil de 2,5 fois inférieur à la réglementation.
Cette unité, qui bénéficie des plus récentes évolutions technologiques – comme le système de filtration des fumées – représente un investissement de 4 M€, financé à 25 % par l’Ademe.

Les plus lus

Diapositive d'une présentation lors d'une conférence des JTIC 2025 montrant 3 cartes de risques de production de blé tendre en Beauce
Changement climatique : le blé tendre devient une culture risquée en Beauce

Lors de l'édition 2025 des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) à Auxerre le 16 octobre, le cabinet Diagorisk…

Marché des engrais : sous tension avec l'application de la taxe MACF au 1er janvier 2026

Mouvementé, Novembre a démarré par un fort regain d’activité sur le marché des engrais dû à des rattrapages, malgré les…

Photo de groupe de l'équipe dirigeante de Maïsadour lors de la conférence de presse du 5 décembre 2025
Maïsadour : après une récolte 2025 difficile, cap vers l’agriculture régénérative

Après une récolte marquée par des conditions climatiques difficiles et de mauvais rendements, le groupe coopératif…

Alimentation animale : malgré la hausse des fabrications, les capacités d’investissement s’effritent

En dépit d’un contexte économique et sanitaire tendu, les fabrications d’aliments pour animaux se maintiennent. Mais la…

Nord Céréales continue de se diversifier malgré un exercice 2024-2025 en retrait

Le spécialiste de l’import-export de marchandises, dont les céréales, vient de publier ses comptes 2024-2025 et sa feuille de…

Graphique prix colza tournesol France au 24 novembre 2025
Marché des oléagineux du 24 novembre 2025 - Les États-Unis attendent un nouvel accord avec la Chine sur le soja

L’évolution des prix du colza et du tournesol français entre le 21 et le 24 novembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne