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Un référentiel, basé sur le tri sélectif de biodéchets, pour un compost de qualité

Cette étape devrait conforter la confiance des opérateurs.

La qualité d'un compost ne dépend pas uniquement des normes et des valeurs seuil de ses composants, mais également de l'origine de la matière première, affirme Marc Jubault-Bre-gler, président du réseau CompostPlus, qui travaille en collaboration avec les chambres d'agriculture et l'Ademe, à la conception d'un référentiel Qualité national des composts. Partir d'une matière organique, triée à la source, c'est l'assurance d'avoir au final un excellent compost, qui peut retourner au sol. » La traçabilité, induite par ce référentiel, instaurera un climat de « confiance », vis-à-vis des agriculteurs, utilisateurs de ces composts, et des citoyens, consommateurs des produits issus des champs ainsi fertilisés. « Ce label permet à ce compost de qualité, car fabriqué à partir de matière organique issue d'une collecte séparée, d'être fiabilisé et crédibilisé », insiste Guy Vasseur, président de l'APCA. Et Raphaël Guastavi de l'Ademe, d'ajouter : « Ce référentiel n'est pas juste un concept mais une démarche de progrès, qui réunit un ensemble d'acteurs du territoire, gage de sa pérennité. »

La transparence sur l'ensemble des opérations, de la matière organique au compost, créera un climat de confiance avec les utilisateurs.

Vers une certification à terme

Présenté le 26 février au Sia, « ce référentiel offrira un palier intermédiaire entre la norme NF U44051 (cf. n°4031 p.10), valable pour tous les composts issus de déchets, et une certification de système (type Iso 9001 ou 14001) ou de produit, comme la certification “Produit utilisable en agriculture biologique conformément au règlement (CE) n°834/2007” de Bureau Veritas Certification », souligne sa représentante, Virginie Malafosse.

« Ce référentiel, en cours de finalisation, débouchera d'ici mi-mars à la signature d'une convention entre les protagonistes et Bureau Veritas Certification », souligne-telle. L'organisme est chargé de vérifier la conformité des plateformes, garantissant un contrôle tierce partie de la qualité du compost. « S'ensuivront une officialisation du partenariat financier de l'Ademe et, d'ici cet été, les premiers audits. »

« L'objectif est d'enregistrer le référentiel auprès du Cofrac, afin de bénéficier d'une véritable certification », confie-t-elle.

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