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Un rapport pour lutter contre le gaspillage alimentaire

Plus de 150 auditions auront été nécessaire pour rédiger ce rapport, remis ce mardi 11 avril par Guillaume Garot, député missionné par le gouvernement. Des propositions concrètes y figurent.

« Le premier enjeu est d'abord éthique, c'est un scandale de jeter de la nourriture », commente en préambule Guillaume Garot. Selon la FAO, ce sont près de 1,3 Mdt/an destinées à l'alimentation humaine, qui seraient perdues ou gaspillées dans le monde. D'après une étude du ministère de l'Écologie (2011), en France, ce chiffre est estimé à 7,120 Mt/an. Près de 66 % proviendraient des ménages. Les parts de la grande distribution (GD) et des industries agroalimentaires seraient, de respectivement, 10 % et 2 %. Ce rapport propose une politique publique à travers la création d'une agence. Le succès de ce projet passe, selon G. Garot, par un engagement européen: « Il n'y aura pas de lutte efficace en France si il n'y a pas de coordination européenne. Il serait nécessaire de créer un comité européen sur le gaspillage alimentaire. »

Les propositions phares

Le rapport prévoit d'élargir la défiscalisation pour don. Les producteurs agricoles pourront en bénéficier, y compris si le produit est transformé ou conditionné par un tiers. Dans le secteur de l'industrie agroalimentaire, la charte lancée par l'Ania est tout bonnement reprise. À savoir des actions d'optimisation de la phase de conception du produit à sa commercialisation. Par ailleurs, le rapport souhaite valoriser davantage les déchets issus de l'agroalimentaire en faveur de l'alimentation animale. Il propose également une nouvelle répartition dans les « délais garantis clients » de la DLC et DDM (ex-DLUO) entre industriels et distributeurs. L'interdiction de jeter les denrées, et/ou d'y verser des détergents, par la GD est aussi préconisé. Une alternative serait, selon G. Garot, la généralisation des rayons dits « anti-gaspi » pour les produits proches des dates limites de péremption. De plus, la GD sera dans l'obligation de donner les invendus aux associations demandeuses.

Pour l'heure, le véhicule législatif utilisé n'est pas encore choisi.

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