Un premier pas vers plus de protéines

La question de la teneur en protéines des blés tendre, ou plutôt de leur tendance au repli dans l’Hexagone, a focalisé ces derniers temps l’attention des industriels et des opérateurs de l’exportation, en particulier depuis la dernière moisson, marquant son inscription dans la durée. Et l’intention du gouvernement de “produire autrement”, en réduisant notamment les apports azotés, n’est pas pour les rassurer. Le ministre de l’Agriculture, parcourant les allées de la Bourse de commerce européenne, avait d’ailleurs assuré avoir saisi le message, relevant la nécessité de « revoir la qualité ». Les choses avancent, au niveau de la filière en tout cas. Intercéréales (qui réuni producteurs, OS et industriels) a adopté cette semaine, à l’unanimité, un accord visant à enrayer le recul des taux protéiques, en prévoyant que ce critère figure obligatoirement dans les contrats (cf. p4). Cette initative s’inscrit « dans le plan Protéines des blés tendres français présenté par la filière céréalière », indique un communiqué. Celui-ci comprendrait aussi un volet lié à la question des inscriptions variétales et un dernier sur les itinéraires techniques, en vue d’optimiser l’utilisation de l’azote par les blés. Raisonner différemment la culture et mieux valoriser pour pérenniser les débouchés en collant à la demande. Si ce n’est pas une approche développement durable, ça y ressemble !