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Un plan de la 2e chance pour réduire l'utilisation de pesticides en France

Après l'échec de sa première version, l'architecture du plan Écophyto 2 devrait être finalisée avant la fin du premier trimestre 2015. Il vise le changement d'échelle des efforts.

L'objectif de - 50 % d'utilisation de pesticides à horizon 2025 vaut plus que jamais car il y a des quasi-certitudes établies en matière de santé publique », a affirmé Dominique Potier, député de Meurthe-et-Moselle qui présentait la proposition de plan Écophyto 2 à Paris, le 7 janvier. Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, devrait donner son avis sur cette proposition fin janvier lors du Comité national d'orientation et de suivi qui se tiendra à Paris. « L'architecture finale de la version 2 sera prête dans le 1er trimestre 2015 », anticipe le député.

Démocratiser les démarches pionnières

D'après les résultats diffusés fin décembre par le ministère de l'Agriculture, l'utilisation des produits phytosanitaires en agriculture ne cesse d'augmenter depuis 2009 (+5 % par an, en moyenne entre 2009 et 2013). Trois raisons à cela, selon Dominique Potier : une météo défavorable, la végétalisation de la ferme France au détriment de l'élevage et le prix des céréales. « Au-delà de 150 €/t, le discours est le suivant : “on va chercher le dernier quintal” », rapporte le député, également agriculteur en Meurthe-et-Moselle. Autrement dit : on traite pour maximiser le rendement et vendre davantage de volumes.

Face à cet échec, « il s'agit du plan de la 2e chance, la dernière avant des stratégies plus dures ». Ainsi, 68 recommandations ont été retenues par les parlementaires. Parmi elles, le développement massif du réseau Dephy de fermes qui expérimentent dans les champs la baisse de l'utilisation des pesticides. « Nous visons les 3.000 fermes (contre 1 900 actuellement, NDLR) », rappelle le député. Mais l'objectif est aussi de dépasser le stade des fermes pilotes. D'où la proposition d'engager 30.000 fermes dans la démarche agroécologique. L'ambition est bien de gagner en échelle : les pionniers n'assureront pas seuls la diminution globale de l'utilisation des pesticides en agriculture. Pour accompagner ce déploiement, les parlementaires tablent sur une augmentation des financements du plan. Ils proposent d'élargir la contribution de la Redevance pollution diffuse « au minimum à 100 M€ » contre 41 M€ jusque-là.

Les parties prenantes se réuniront la semaine du 14 janvier pour discuter du rapport avant le Comité d'orientation.

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