Un nouveau concept pour valoriser les coproduits humides
Calci Scan, le nouvel outil de Calcialiment, facilite la gestion de l’incorporation chez les éleveurs
PLUS DE 8,5 Mt de coproduits (MS) sont générés chaque année par les industries agroalimentaires et fermentaires, selon un rapport de l’association Reseda en décembre 2008. Les trois-quart sont issus de la première transformation (meunerie, sucreries...). Ils ont historiquement une valorisation en alimentation animale. Le quart restant, issu de l’industrie du lait mais aussi de la seconde transformation (biscotteries, biscuiteries...), est moins identifié et peut trouver difficilement une porte de sortie.
Dans cette optique, la société Calcialiment a développé un itinéraire de raisonnement baptisé Calci Scan pour aider l’éleveur à la ferme à incorporer des coproduits humides dans ses aliments. Une initiative qui vient
d’être récompensée par un Innov’Space 2009, trois étoiles.
Un raisonnement en trois étapes
Selon Alain Coupel, directeur recherche et développement de Calcialiment, les avantages d’incorporer un coproduit humide dans l’aliment à la ferme sont doubles. « Ces coproduits, par exemple des non conformités en début ou fin de chaîne de fabrication en biscuiterie, sont de bonne qualité nutritionnelle car à la base destinés à l’alimentation humaine, mais aussi peu chers. Même si le contexte des matières premières est un peu moins tendu, cette initiative reste pertinente pour les éleveurs, en grande difficulté actuellement. » L’aliment humide s’incorpore par exemple très facilement dans la soupe des éleveurs porcins. L’industriel y trouve aussi son avantage, en raison de « l’évolution de la législation sur la gestion des déchets pour les fournisseurs, plus draconienne. La volonté de réduire les coûts énergétiques, importants pour ce type de produits humides à déshydrater avant utilisation, est aussi motivante. »
Calci Scan permet de juger la valeur économique, la sécurité alimentaire et la bonne conservation d’un coproduit qu’un éleveur souhaite incorporer dans ses aliments, en trois étapes qui impliquent à la fois l’industriel fournisseur et l’éleveur. Le premier doit par exemple fournir toute une batterie de renseignements sur son coproduit : composition nutritionnelle, facteurs anti-nutritionnels, polluants... tandis que le second doit évaluer les risques liés au stockage du produit à la ferme, du type micro-organismes.
A la clé, un partenariat possible sur le long terme. Donc plus de traçabilité et de gages de sécurité pour les clients de l’éleveur, abattoirs ou laiteries. Et bien entendu, le consommateur final. Le seul élément limitant : « L’éleveur doit se trouver à proximité du fournisseur. Le coproduit humide se conserve difficilement et ne peut donc pas voyager longtemps. »