Un exercice 2007/2008 satisfaisant pour Euralis
Le groupe coopératif a tiré parti de ses diverses acquisitions et de la hausse des prix
LE GROUPE Euralis affiche un chiffre d’affaires de 1,289 Md€ pour l’exercice 2007/2008, en progression de 25,7 %, soit + 50 % sur deux ans ! Et cela malgré le contexte de crise financière. Une hausse qui s’explique entre autres par l’accroissement des prix des matières premières agricoles dont les céréales, la hausse des approvisionnements accompagnant les cours, la croissance des ventes du pôle Semences et les diverses acquisitions réalisées par le groupe à hauteur de 95 M€. Celui-ci a cependant annoncé une baisse de 35,8 % de son résultat net à 5,2 M€, en raison d’arbitrages « prudents » pour anticiper les conséquences de la crise.
Une collecte tardive
Le pôle Productions agricoles et Distribution d’Euralis totalise 41 % du chiffre d’affaires à 534 M€, en très forte hausse en raison d’opérations de croissance externe, dont l’acquisi-tion de la coopérative toulousaine Coopéval et Bartaliment. 1,4 Mt de céréales ont été commercialisées par la filiale Euralis Céréales en 2007/2008. Cette campagne a été marquée par une collecte « particulièrement tardive », avec des conditions de séchage très difficiles, « en raison principalement d’une météo défavorable à l’automne », selon Eric Verjux, directeur Appro Collecte du pôle. Selon lui, les semis tardifs d’une partie du maïs expliquent également ce retard. Euralis reste le premier opérateur européen sur le marché du maïs avec 1,09 Mt collecté. Concernant les semences, le rachat d’une usine en Ukraine a été le point fort de l’exercice. Les ventes d’Euralis Semences ont fortement augmenté, pour un chiffre d’affaires à 106 M€, en hausse de 25 %. Euralis préfère rester prudent pour l’exercice 2008/2009, notamment sur les investissements. La reprise d’un négoce en janvier (la société Comptoir Durand) va permettre d’asseoir le groupe dans le Sud-Ouest. 39 M€ sont déjà prévus pour la modernisation de certains outils et le positionnement sur le marché chinois. « Mais dans ce contexte de crise, si certaines entreprises se retrouvent en difficulté, évidemment on y regardera à deux fois », a admis le directeur général d’Euralis.