InvivO Labs

Un essor tous horizons

InVivo Labs, pôle analytique de l’activité de nutrition et santé animales (NSA) du premier groupe coopératif français, a inauguré le 22 mars son site de Saint-Nolff (Morbihan). Avec ceux de Château-Thierry (Aisne) et Montereau (Loiret), cela porte à trois les laboratoires de la filiale sur le territoire national. Mais son réseau s’étend bien au-delà des frontières de l’Hexagone avec des implantations en Chine, au Brésil et au Vietnam pour accompagner le « développement important et constant à l’international » d’InVivo NSA, souligne le groupe qui mène une approche multi-espèces s’adaptant aux spécificités locales. Avec 3,2 Mt d’aliments complets commercialisées, la société, forte de plus de soixante ans d’expérience, figure parmi les leaders mondiaux du secteur. Implanté dans 18 pays avec 74 unités de production, InVivo NSA a réalisé en 2011-2012 un CA d’1,4 Mde dont plus de la moitié captés à l’international.

Bien au-delà de la nutrition animale…
Avec 200.000 échantillons traités chaque année, c’est une analyse toutes les 20 secondes qui est réalisée sur les paillasses d’InVivo Labs. De la qualité technologique des matières premières à la vérification des arguments marketing, l’entreprise propose une large gamme d’analyses physicochimiques et microbiologiques avec « des compétences rares ». Parmi celles-ci, l’analyse des OGM, de profils complets d’acides aminés, de certaines vitamines ou de nouveaux principes actifs, comme le Stévia (alternative au saccharose), le magnolol honokiol (extrait de magnolia utilisé pour ses qualités antiseptiques), la coenzyme Q10, ou encore les substances dopantes dans les aliments chevaux, qui figurent parmi les tests récemment développés. Créée en juillet 2011, InVivo Labs, une des pierres angulaires du succès de l’activité nutrition animale du groupe coopératif, est leader sur son marché, mais ne se cantonne en effet pas à ce seul secteur d’investigation. Feed, food et pet food représentent chacun 30 % du CA qui se porte à 17 M€ en France. « Le durcissement réglementaire et l’exigence croissante de sécurité et de traçabilité alimentaires des consommateurs finaux, comme la nécessité de prouver les allégations produits pour les industriels, font que ce créneau d’activité est en plein essor », rapporte Matthieu Leroy, chargé de mission auprès du D.G. et directeur de la communication d’InVivo NSA. Notons que la crise de la viande de bœuf a accru la demande en tests ADN. On assiste en outre, du fait de contraintes de plus en plus sévères « et de la précision des analyses demandées, à un mouvement de sous-traitance croissant des analyses laboratoires, tant pour les acteurs privés que publics. » Difficile  pour tous d’assumer les « nécessaires importants investissements en machines et le recrutement de compétences qui peuvent y être associés ». « Entre 500.000 et 1 M€ d’investissement en matériel » seraient en effet indispensables chaque année. Près de 75 % du CA d’InVivo Labs correspondent à des prestations réalisées pour des clients externes.

Plus de 7 M€ investis pour le site morbihannais
Mis en service en janvier dernier,  le laboratoire de Saint-Nolff représente un investissement, hors matériel, de près de 8 M€. Il emploie 80 collaborateurs. équipé de quelque 2.600 m² de surface d’analyse, le nouveau pôle breton dispose encore de 400 m² non exploités. Il présente par ailleurs une échantillothèque de plus de 30 m² pour garantir la traçabilité et d’une chambre froide (froids positif et négatif) de 25 m², bénéficie d’un contrôle permanent de la température « pour garantir des conditions climatiques d’analyse chimique idéales ». Sa conception anticipe les impératifs de développement durable et de respect de l’écosystème, à travers l’aménagement d’un bassin d’épuration par exemple. « Quelque 100.000 échantillons devraient être traités chaque année par Saint-Nolff, ce qui représente environ 700.000 analyses ». Il constitue aussi, avec Château-Thierry, l’un des deux sites d’investigation et de veille scientifique d’InVivo NSA. Mais sa force d’innovation réside également dans ses 13 stations de recherche appliquée basées au Vietnam, en Inde, en Indonésie, au Brésil et au Mexique. En tout, 50 nouvelles méthodes d’analyse sont développées chaque année.