Aller au contenu principal

Logistique
Un engagement mutuel entre Soufflet et RFF

Le groupe Soufflet et Réseau ferré de France s’engagent pour développer le fret ferroviaire

Soufflet, numéro un français du négoce des grains, et RFF, établissement public propriétaire et gestionnaire du réseau ferroviaire français, ont signé le 28 septembre un contrat de partenariat, aux termes duquel RFF accepte de restaurer des lignes de fret qui intéressent Soufflet, ce dernier s’engageant sur des tonnages de grains à transporter. Sur 19 voies que Soufflet souhaite aménager en infrastructures modernisées, 12 sont comprises dans l’accord entre le négociant et RFF, selon Soufflet. Sur ces 12 voies, trois font l’objet d’un engagement réciproque, pour un total de 225.000 t . Sur ces trois dossiers, l’un d’entre eux est bien avancé, celui d’Artonges à Mézy (Aisne), puisque les travaux de restauration commenceront dès novembre, pour une durée de deux mois et un coût de 1,5 M€, avec à la clé un engagement par Soufflet de transporter 100.000 t de grains par an, précise-t-on à RFF. Les deux autres voies sont celle de Lux à Tille (Côte-d’Or), pour un engagement de 50.000 t, et celle de Brion-sur-Ource à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or), pour un engagement de 75.000 t. « Ce partenariat résulte de la volonté commune des deux entreprises de développer le transport de marchandise par la voie ferrée, notamment en direction des pays européens voisins. »

Inverser la tendance au déclin du fret ferroviaire céréalier
    « Conscient des enjeux exprimés dans le Grenelle de l’Environnement et convaincu de l’intérêt stratégique des transports massifiés dans les domaines d’activité qui sont les siens, le groupe Soufflet est décidé à développer les modes de transport durables », a commenté Jean-Michel Soufflet, patron de l’établissement du même nom. Le groupe cherche à inverser une tendance au recul du fret ferroviaire : « Nos volumes transportés par train ont été réduits de 200.000 t au cours des dix dernières années, alors même que notre collecte a progressé de 1.800.000 t. » De son côté, Hubert du Mesnil, président de RFF, a salué cette démarche du groupe Soufflet, car « le réseau du fret ferroviaire, qui s’est considérablement réduit en France, est totalement menacé. Si vous êtes capables de nous dire quels tonnages vous comptez massifier et avec combien de trains, c’est la seule façon pour nous d’adapter le réseau ». Pour le président de RFF, l’intérêt du groupe Soufflet pour le fret ferroviaire « est une nouvelle porteuse d’espoir ». Lors de la signature de ce partenariat, Jean-Michel Soufflet a salué l’action d’Hervé de Tréglodé, directeur général adjoint de RFF, ancien fonctionnaire du ministère de l’Agriculture, pour « avoir insufflé l’énergie nécessaire à l’élaboration de cette convention ».
    Le coût du transport fluvial à la tonne de blé transportée de Nogent-sur-Seine (où est basé Soufflet) jusqu’à Rouen est de 8 euros. Celui du transport ferré est de 12 €/t et celui de la route est de 16 €/t (dans ces trois cas hors frais de déchargement, qui ne sont pas les mêmes d’un mode de transport à un autre), a cité Jean-Michel Soufflet.

Les plus lus

Diapositive d'une présentation lors d'une conférence des JTIC 2025 montrant 3 cartes de risques de production de blé tendre en Beauce
Changement climatique : le blé tendre devient une culture risquée en Beauce

Lors de l'édition 2025 des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) à Auxerre le 16 octobre, le cabinet Diagorisk…

Marché des engrais : sous tension avec l'application de la taxe MACF au 1er janvier 2026

Mouvementé, Novembre a démarré par un fort regain d’activité sur le marché des engrais dû à des rattrapages, malgré les…

Photo d'un chargement de blé sur une péniche sur la Seine
Marché des céréales : les exportations françaises réalisent un début de campagne encourageant

Le conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer a publié mardi 16 décembre ses bilans céréaliers mensuels. Les…

Photo de groupe de l'équipe dirigeante de Maïsadour lors de la conférence de presse du 5 décembre 2025
Maïsadour : après une récolte 2025 difficile, cap vers l’agriculture régénérative

Après une récolte marquée par des conditions climatiques difficiles et de mauvais rendements, le groupe coopératif…

Alimentation animale : malgré la hausse des fabrications, les capacités d’investissement s’effritent

En dépit d’un contexte économique et sanitaire tendu, les fabrications d’aliments pour animaux se maintiennent. Mais la…

Nord Céréales continue de se diversifier malgré un exercice 2024-2025 en retrait

Le spécialiste de l’import-export de marchandises, dont les céréales, vient de publier ses comptes 2024-2025 et sa feuille de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne