Un “Club pain bio” pour relancer la filière Pain “Bio d'île-de-France”
Créé en 2004 pour mettre en relation agriculteurs, meuniers et boulangers de la région, la filière Pain “Bio d'île-de-France” a besoin d'être redynamisée, en fédérant de nouveaux acteurs.

naissance du second acteur de la meunerie française
Axéréal et Dijon Céréales annoncent avoir signé le regroupement de leurs activités en meunerie, et ainsi créé le deuxième acteur du marché français. La nouvelle entité se veut « moteur d'innovations » et vise à « soutenir la politique de R&D sur l'ensemble de la filière », selon un communiqué du 2 mars. Elle fonctionnera au 1er juillet 2015. Dijon Céréales Meunerie (110.000 t) et Axiane (320.000 t) rassemblent 10 moulins et 6 plateformes de distribution.
Triskalia : adhésion à la démarche de blé “éthique”
La coopérative bretonne s'est engagée dans la filière “Blé éthique”, créée en 2013 sous l'impulsion de la coopérative Cavac. Par ce contrat, les meuniers et les boulangers s'engagent à acheter la céréale à une valeur fixe pendant trois ans. À l'heure actuelle, une dizaine de meuniers et trois cents boulangers ont intégré le concept. Cette nouvelle adhésion porte à environ 20.000 t le volume de blé concerné.
I « l ressort de l'état des lieux, effectué en 2014 auprès d'une dizaine de céréaliers, coopératives, meuniers et boulangers de la région, qu'il est nécessaire de recréer un cadre de concertation pour l'ensemble des acteurs de la filière Pain “Bio Île-de-France”», marque portée par le Groupement des agriculteurs biologiques d'Île-de-France (Gab IdF), explique Marie-Clémentine Foussat, sa chargée de Projets territoriaux et collectifs. « Aussi allons-nous mettre en place, courant 2015, un “Club pain bio”. » La structure d'échanges aura pour objectif de fédérer de nouveaux opérateurs, en abaissant de 100 % à 80 % minimum l'approvisionnement en blé bio Île-de-France, tracé jusqu'aux consommateurs, « ce qui n'est pas le cas aujourd'hui », souligne-t-elle. Il s'agit de « revaloriser la production francilienne et donner de la visibilité au consommateur, grâce à un système de traçabilité et de qualité gustative, au sein d'une charte Partenaire ».
Vers une harmonisation des diverses marques Île-de-France« Le partenariat paysan/meunier existe, on va le faire évoluer, précise Christian Pierre, le président de Gab IdF. Par ailleurs, nous nous sommes rapprochés du Cervia (Centre régional de valorisation et d'innovation agricole et alimentaire), pour légalement faire converger les critères de qualification de leur marque “Saveur bio Île-de-France” (actuellement à 50 % de blé bio francilien, NDLR) avec ceux de notre pain “Bio d'Île-de-France”, pour clarifier la situation vis-à-vis du consommateur. »
Et Angélique Piteau, responsable du pôle Communication, d'expliquer : « L'idée est que chacun fasse un pas pour arriver aux 80 %, ce qui permettrait d'effectuer des mélanges de blés quand il y a des problèmes de qualité. Et ce, tout en étant plus exigeant sur la traçabilité. » Pour Gab IdF, il s'agit, « surtout, d'être sûr de l'origine, aussi bien au niveau du producteur, du meunier que du boulanger ».