Un approvisionnement a priori plus aisé en 2015/16
Convention sous le signe du collectif

Avec 372 entreprises présentant 439 unités de production (435 en 2013), la meunerie française affiche un périmètre stable au regard de son rapport d'activité 2014, présenté à Paris le 10 septembre, lors de sa Convention nationale. La production et l'exportation de farine en 2014 ont légère-ment reculé, respectivement à 4,27 Mt (4,38 Mt en 2013) et 475.689 t (565.432 t en 2013). À noter, une augmentation sensible des importations de farine en France, passées de 216.958 t en 2013 à 277.474 t l'année suivante. Un chiffre potentiellement lié à la moindre qualité des blés récoltés en 2014. Cette année, les volumes de blé tendre meunier sont là et de qualité. Et cerise sur le gâteau, pour la consommation, les prix sont en net retrait. Des éléments très positifs pour les minoteries qui devraient pouvoir s'approvisionner plus facilement. « La situation est effectivement plus encourageante cette année », estime Nicolas Pérardel, chargé du Marché à l'ANMF. Pour son président, Joseph Nicot, même si le profil de la récolte est nettement meilleur, « les blés présentent tout de même un excès de souplesse. Côté prix, si le rendu Rouen est moins cher que l'an dernier, les OS ne sont pas toujours au rendez-vous », avec des producteurs peu prompts à offrir des volumes au niveau de prix actuels. « Les OS se placent sur l'échéance mars et non sur décembre actuellement », note Joseph Nicot. « Le marché sera très irrégulier et erratique suivant les régions », prévoit-il. « Et quel sera le prix à venir du son, compte tenu de la crise que traverse actuellement l'élevage ? », s'interroge-t-il.
Convention sous le signe du collectif« Ceux qui prétendent voir l'avenir sont des imposteurs. » C'est avec cette phrase d'introduction que François Bourse (Cnam) a débuté sa présentation, à l'occasion de cette convention nationale tournée vers « l'action collective au service de l'individuel ». L'occasion pour l'ANMF de rappeler l'importance des organisations professionnelles pour leurs adhérents. S'il est en effet difficile de prévoir le futur, l'accompagnement des entreprises « dans un monde en pleine mutation » reste essentiel. Pour Lionel Deloingce, actuellement vice-président de l'ANMF, « un responsable d'organisation professionnelle doit être accessible et à l'écoute de ses administrés, donner des réponses au quotidien tout en respectant l'obligation de traiter les grands sujets ». De bien sages paroles à quelques semaines du départ de Joseph Nicot de la présidence de l'ANMF, qui procédera à l'élection de son successeur en novembre...