Coop de France
Un appel à plus de régulation
Lors de sa conférence de presse de rentrée, le 13 septembre, Coop de France a réitéré son souhait de plus de régulation pour limiter la hausse et la volatilité des prix des matières premières agricoles actuelles. Son président, Philippe Mangin, tient notamment à remettre sur le devant de la scène la politique de stockage mondiale qui avait été actée au G20. Le président de Coop de France a insisté sur l’aspect mondial du projet : « il faut que tous les pays producteurs mettent en place des stocks pour que cette politique puisse être un réel moyen de régulation. Il faut pouvoir rassurer les utilisateurs de céréales, car ce sont les peurs qui engendrent spéculation et volatilité. » Il s’est d’ailleurs félicité du soutien du président de la République au plan silo. D’autre part, Philippe Mangin a fait part de ses inquiétudes sur la réforme de la Pac. Il craint que les problématiques se focalisent sur la répartition des aides et le verdissement, et que le volet régulation soit relégué au second plan. « L’Europe a toujours un temps de retard, voire, va à contre sens de pays concurrents. Par exemple, la proposition de Farm Bill 2012-2017 des États-Unis a abandonné le découplage pour se concentrer sur les aides directes et les mécanismes assurantiels. En Europe, on nous dit que tout doit rentrer dans la boîte verte. Si le rôle de la Pac est limité à distribuer des aides, au lieu de donner une réelle orientation à l’agriculture, cela n’est pas durable. » Il demande également plus de transparence en ce qui concerne le rôle des instances financières, ainsi qu’une limitation de leur influence. Enfin, il souhaite réintroduire des mécanismes d’intervention sur les marchés.