Un accord-cadre pour doubler le transport fluvial de grains d'ici 2020
Voies navigables de France (VNF), l'établissement public en charge du réseau fluvial, et les filières céréales et oléo-protéagineux ont signé un accord-cadre qui devrait permettre de transporter 50 % des produits agricoles par voie d'eau à l'horizon 2 020 (contre 25 % actuellement), selon un communiqué daté du 25 octobre de FranceAgriMer. Le dispositif - parachevé le 18 octobre par la signature par l'Union des industries de fertilisation (Unifa), représentant le secteur des engrais -, prévoit une « logistique basée sur la mutualisation et la massification » des transports. Pour atteindre le doublement du marché par voie d'eau dans les transports à l'horizon 2020, il préconise avant tout le développement du réseau navigable à grand gabarit, la modernisation et le renouvellement des capacités de stockage, selon FranceAgriMer. Plus sobre en carbone et en énergie, et donc inscrit dans une logique de développement durable, le transport fluvial est également le mode de transport le plus économique. Aujourd'hui, 12 % des transports de grains et d'engrais en France sont assurés par voie d'eau (fleuves et canaux), avec des disparités régionales importantes : 40 % environ dans le Bassin parisien ou le Nord-Pas-de-Calais, mais seulement 10 % en Picardie ou en Champagne-Ardenne. C'est dans ces régions sous-utilisatrices de la voie d'eau que se situe le principal enjeu de cet accord, souligne Rémi Haquin, président du conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer.