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UE/Ukraine : accord d'Association ratifié

Prolongement des avantages pour l'Ukraine

Le 16 septembre, l'accord d'Association entre l'UE et l'Ukraine a été ratifié par leurs parlements respectifs. La signature, initialement prévue fin 2013, avait été refusée au dernier moment par Victor Ianoukovitch, président ukrainien de l'époque, sous la pression de Moscou. Dans le souci de laisser des temps de discussion avec la Russie, fermement opposée à ce rapprochement, l'entrée en vigueur du volet accord de libre-échange a été repoussée à fin 2015.

Prolongement des avantages pour l'Ukraine

Néanmoins, l'UE a annoncé qu'elle prolongerait les réductions de droits de douanes sur un certain nombre de produits ukrainiens qu'elle avait déjà mis en place, de façon anticipée et unilatérale en avril 2014. À l'époque, cela faisait partie d'un paquet d'aide de 11 Md€ proposé le 5 mars par la Commission. Dans les faits, 98 % des droits de douane payés par les exportateurs de biens ukrainiens aux frontières européennes ont été supprimés : 94,7 % sur les importations de biens industriels et une réduction des droits de douane du pourcentage restant. Cela devait faire économiser 487 M€ par an aux fabricants et exportateurs. Si l'UE devait supprimer les droits de douane européens sur plus de 80 % des produits agricoles en provenance de l'Ukraine, elle a réduit le nombre de produits pouvant être importés sans droits, notamment pour ceux jugés « sensibles » tels que les céréales, le porc, le bœuf, la volaille et les aliments transformés, afin de ne pas nuire aux intérêts de ses producteurs. Sur les céréales ukrainiennes, l'UE a ouvert des contingents à l'importation sur 950.000 t de blé, 400.000 t de maïs et 250.000 t d'orges. Ces mesures étaient applicables jusqu'au 1er novembre 2014, mais risquent aussi d'être prolongées. En revanche, les droits de douane sur les exportations de l'UE vers l'Ukraine restent en place jusqu'à fin 2015.

Pour Jean-Jacques Hervé, conseiller pour les questions agricoles au Crédit Agricole Ukraine, l'accord de libre-échange ne devrait pas non plus générer tout à coup des ventes exceptionnelles de l'Ukraine vers l'UE sur des marchés non existant. « Par exemple, les fromages à pâtes pressées que l'Ukraine vendait à la Russie ne trouveront pas preneur sur l'UE, juge-t-il. Sur le marché de la volaille, pourquoi pas. Quelques entreprises seront surement tentées, dans des proportions limitées et sous réserve d'une conformité aux normes sanitaires et de qualité de l'UE ».

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