TVA bien ?
La TVA sociale, actée par le gouvernement, est saluée par le syndicat agricole majoritaire, la FNSEA, pour son effet bénéfique sur la compétitivité des produits transformés français. L’allègement des charges patronales qu’elle financerait permettrait aux industriels de baisser leurs tarifs et ainsi de damer le pion aux produits importés.
On ne peut que saluer la bouffée d’oxygène que cette mesure procurerait aux entreprises. Mais elle pourrait avoir un effet bien négatif pour le pouvoir d’achat des Français. Si les entrepreneurs ne jouent pas le jeu, les prix en rayons, alourdis de cette TVA, prendront une fois encore de la hauteur. Le panier de la ménagère n’a pas besoin de cela. En 2011, il aurait gonflé de 4,4 % (contre 0,1 % en 2010) ! Et la consommation n’est pas au mieux de sa forme. A la fin novembre, le curseur s’affichait déjà à -2,1 % en glissement annuel. La baisse des prix paraît donc s’imposer, au risque de voir les achats reculer davantage. Cela semble logique. C’est aussi ce que l’on croyait en 2009, après la décision, prise par le gouvernement en pleine récession, de réduire la TVA dans la restauration. Et bien, en avril dernier, deux ans après sa mise en place, la réduction de 2 % des prix prévue n’était toujours pas au rendez-vous. Et l’effet sur l’emploi reste discutable.