Ttip : Bruxelles tente de rassurer les producteurs de maïs, éthanol et amidon
La Commission européenne assure qu'elle tiendra compte des inquiétudes spécifiques que les négociations de libre-échange avec les États-Unis soulèvent chez les producteurs.
Répondant tardivement à une lettre que lui avaient adressée en avril les organisations d'agriculteurs (Copa-Cogeca) et de producteurs d'éthanol (ePure) et d'amidon (Starch Europe) de l'UE, la Commission européenne a assuré, le 23 juin, qu'elle « tiendra compte de (leurs) préoccupations au cours des négociations du Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (Ttip) ». Les signataires avaient exprimé « leurs inquiétudes partagées à l'égard d'une libéralisation possible pour le maïs et productions connexes, telles que l'éthanol et l'amidon, dans le cadre du Ttip ».
« Je suis pleinement conscient... »« Je suis pleinement conscient de la différence entre les capacités de l'UE et des États-Unis, des économies d'échelle et des coûts de l'énergie nettement plus bas », assure le vice-président de la Commission chargé de l'Emploi, la Croissance, l'Investissement et la Compétitivité, Jyrki Katainen.
Une structure de soutien interne très différente entre les États-Unis et l'UE.
” « Les structures de coûts divergentes » des deux partenaires sont « prises en compte dans les négociations en cours », affirme-t-il.
Les trois organisations ayant fait valoir que les producteurs américains bénéficient d'un cadre réglementaire « plus favorable et plus fiable », le commissaire européen admet que la structure du soutien interne est « très différente » chez les deux partenaires, « essentiellement parce que les paiements directs de l'UE ne sont pas, traditionnellement, liés à la production et aux prix, alors que le Farm Bill de 2014 met l'accent sur la compensation des pertes ». « Bien qu'il soit trop tôt pour évaluer l'impact du nouveau Farm Bill sur le marché des céréales, la Commission continue de suivre de près son évolution », ajoute-t-il.
Enfin, pour répondre aux trois organismes selon lequel les prix de l'énergie sont « jusqu'à sept fois plus bas » aux États-Unis que dans l'UE, Jyrki Katainen souligne que « l'un des objectifs de notre politique commerciale internationale, y compris le Ttip, est d'améliorer l'accès européen aux sources d'énergie ».