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Travail du grain: un secteur défaillant

Avec 819 défaillances d’entreprise en 2004, le secteur affiche une fréquence de 1,62%, contre 1,49% l’année précédente.

GROUPAMA vient de sortir la nouvelle édition de sa plaquette annuelle, consacrée aux défaillances d’entreprises Une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre. Cette procédure intervient lorsqu’une entreprise est en état de cessation de paiement.. Avec 819 cas de dépôt de bilan enregistré en 2004, le secteur du travail du grain dans son sens large les activités considérées ici sous l’appellation “Travail du grain” sont les suivantes : céréales, meunerie, malterie, produits amylacés, pâtes alimentaires, aliments pour animaux de ferme et de compagnie, boulangerie, pâtisserie, biscotterie, biscuiterie, confiserie. —de l’industrie au détaillant en passant par le grossiste— montre une fréquence de 1,62%, contre 1,49% l’année précédente. A contrario, ce même segment de marché a vu la création en 2004 de 6.163 entreprises, soit un taux de 12,2% contre 10,8% à un an d’intervalle.

Un contexte de plus en plus difficile

Dans un contexte exceptionnel relatif au gel et à la sécheresse de l’année 2003, les opérateurs du négoce de grains ont réussi à équilibrer leurs comptes sur la campagne 2003/2004, hormis dans certains cas où la perte de volume a été trop forte et n’a pu être compensée par les prix. Selon l’avis des experts de Groupama, la campagne 2004/2005 a été, quant à elle, marquée par le retour à des volumes corrects mais les cours ont en revanche été particulièrement déprimés. La tendance sur la campagne 2005/2006 s’oriente vers la stabilisation des prix avec des situations contrastées entre le sud de l’Europe (sécheresse en Espagne et baisse significative des récoltes) et le Nord (prévisions correctes en France et en Allemagne notamment). Dans un contexte de plus en plus difficile (désengagement de l’Union européenne vis-à-vis de la Pac, élargissement, pression réglementaire), les opérateurs doivent s’adapter. Les rapprochements vont donc continuer dans le milieu coopératif. D’autre part, les grands groupes poursuivent leurs investissements dans l’acquisition d’outils de transformation et de diversification.

Le segment de la nutrition animale enregistre un nouveau recul de l’activité en 2004. Sous la pression concurrentielle, les opérateurs n’ont pu répercuter les hausses des matières premières (céréales et tourteaux de soja) du premier trimestre.

Des restructurations à venir

En meunerie, la situation est toujours aussi difficile. Si les débouchés sont stables sur le marché intérieur, les exportations sont en forte baisse. De ce fait, la filière reste en surcapacité malgré les plans de restructuration. Parallèlement, les moulins ont vu augmenter leurs charges en raison des investissements de mises aux normes imposés par la loi (réglementation des silo, traçabilité) et face à des clients de plus en plus exigeants (clientèle industrielle particulièrement). Enfin, les meuniers sont exposés à une volatilité des cours, qui apparaît de plus en plus importante.

La malterie européenne connaît, quant à elle, une conjoncture plus tendue. La baisse des marges est liée aux surcapacités cycliques, à la baisse de la demande des brasseurs européens et à la fermeture des débouchés en Europe de l’Est. Des restructurations industrielles sont donc à prévoir ces prochaines années.

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